Algérie

Élevage : Les souhaits d'un importateur de bovins



Il a hérité l'amour des bêtes de son aïeul, depuis les années 1800. Sid Ahmed Mssifi, éleveur et producteur à Tlemcen, peut s'enorgueillir de perpétuer une tradition ancestrale et contribuer à l'économie de sa région. « Cette année, j'ai importé de plusieurs pays d'Europe, dont la Hollande et l'Allemagne, 65 veaux et 70 vaches, dont 15 laitières et qui produisent jusqu'à 250 litres/jour », dit-il fièrement mais avec une grande modestie. M.Mssifi procède à la sélection des races. « Nous maîtrisons parfaitement la technologie », renchérit-il. Seulement, il ressent comme de l'amertume en évoquant les procédures quelque peu bureaucratiques dans les ports. « Souvent, nos vaches sont retenues au port pendant trois jours et cette durée nuit à la santé des bêtes », se plaint-il. Notre interlocuteur déplore « les taxes élevées qui sont de 3% pour le veau et de 5% pour la vache ».Malgré cela, il ne désespère pas. Son souhait, c'est que l'Etat lui accorde des facilités pour acquérir un terrain ou des hangars. « Avec plus d'espace, je peux recruter davantage de main d''uvre ». Et d'ajouter : « De nos jours, on a délaissé la formation sur le terrain. Je suis prêt à accueillir des stagiaires dans ce domaine, pour peu que je sois sollicité ». M.Mssifi conclut : « Je ne comprends pas pourquoi on n'organise pas des foires comme cela se fait partout. Encore une fois, je serai disposé à l'organiser avec d'autres investisseurs de Tlemcen ».


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