Algérie

Electricité : Guitouni veut augmenter les prix


Le ministre a souligné qu'il était impératif d'aller vers les prix réels de cette énergie.Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, n'a pas écarté, jeudi, l'augmentation des prix de l'électricité à l'avenir. Lors d'une réunion de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée à l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire de 2015, le ministre a souligné qu'il était impératif d'aller vers les prix réels de cette énergie sans affecter les classes moyennes, précisant que l'augmentation des prix touchera les grands consommateurs, ce qui permettra de généraliser la culture de l'économie d'énergie, a-t-il dit. Les prix de l'électricité dans le secteur agricole continueront à être subventionnés, a-t-il assuré. Il est vrai que pour le moment, il n'y a aucune décision concernant la majoration des prix de l'électricité. D'ailleurs, la loi de finances 2018 n'a pas prévu d'augmentation des prix de l'énergie. Même s'il n'est pas fait, explicitement, mention du relèvement des prix de l'électricité, ses propos font ressortir que la révision des prix sera inévitable, tôt ou tard. Et comme de coutume, le ministre a essayé de rassurer en indiquant que cette augmentation ne touchera pas le simple citoyen, mais plutôt les grands consommateurs. Il faut dire que cette augmentation des prix est en gestation depuis quelque temps déjà. Fin août, le ministre de l'Energie avait sommé les gros consommateurs d'électricité à rationaliser leur consommation, évoquant, à l'occasion, une "réflexion" au niveau du ministère, applicable à moyen ou à long terme, pour que les tranches à très forte consommation électrique paient cette énergie à "son juste prix", c'est-à-dire sans bénéficier du soutien de l'Etat. M. Guitouni avait pointé du doigt le "gaspillage" de l'électricité qui continue de porter préjudice au Trésor public en raison des subventions conséquentes décaissées annuellement pour soutenir les prix de l'énergie. "En 2018, il faut mettre en place 2 000 MW d'électricité en plus. Cela nous coûte un investissement global entre 3 à 4 milliards de dollars", avait-il avancé. Mais "c'est un montant conséquent qu'on pourrait utiliser dans d'autres secteurs si on arrive à rationaliser notre consommation électrique", avait noté le ministre. La réunion de la Commission des finances et du budget de l'APN a été aussi l'occasion pour le ministre d'évoquer d'autres dossiers, à l'instar de la prochaine révision de la loi sur les hydrocarbures qui, selon le ministre, ne portera pas sur la règle 51/49% régissant les investissements étrangers en Algérie. "La règle 51/49 ne sera pas reconsidérée dans le projet de loi sur les hydrocarbures, en cours d'élaboration au ministère", a précisé le ministre.
Saïd Smati
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