Algérie

ELECTIONS SENATORIALES Quand l'argent s'en mêle !



Hier ont eu lieu les élections sénatoriales pour le renouvellement de la moitié des membres de sénateurs, au titre d'élus, appelés à remplacer les parlementaires de la Chambre Haute dont le mandat qui est de six ans arrive à expiration. Cette opération très particulière concerne, faut-il le rappeler, uniquement les élus locaux issus donc des dernières élections du 29 novembre dernier.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans chacune des quarante- huit wilayas, il y a lieu, en effet, d'élire un nouveau sénateur. Une «affaire» entre élus seulement, à savoir qu'aussi bien les candidats que les électeurs sont ou membres de l'Assemblée communale ou de wilaya. Théoriquement donc, cette mini-élection ne devrait être qu'une réplique en miniature du double scrutin local du 29 novembre. Mais sur le terrain, rien n'est vraiment joué à l'avance et pour cause, le vote étant à bulletins secrets, les alliances se font entre partis politiques, certes, mais pas seulement. L'argent s'avère souvent le seul élément vraiment déterminant au point que certains mettent en garde contre cette dangereuse faille qui permet au monde des affaires d'investir nos institutions. «Nous sommes en train de reproduire un système à l'égyptienne, l'ancien système de Moubarak où les hommes d'affaires avaient réussi à investir le Parlement et le gouvernement. L'ancien président de la commission des finances au Parlement égyptien n'était autre qu'un richissime homme d'affaires, par ailleurs secrétaire général du parti qui était au pouvoir ! Idem pour bien d'autres ministres du secteur économique, tous hommes d'affaires et amis du président déchu.» Cette confidence que nous a faite une source proche de la présidence suffit pour avoir un aperçu sur l'ampleur des dégâts. «Qu'en sera-t-il lorsque des hommes d'affaires s'empareront de la commission des finances ou celle juridique à l'APN ou au Sénat ' Et d'ailleurs, souvenez-vous du scandale de la friperie lorsque des hommes d'affaires de Tébessa avaient réussi à triturer un article de la loi de finances via la commission des finances de l'APN.» Hier, dans la journée, tous les états majors des partis politiques étaient mobilisés pour suivre les élections sénatoriales mais personne ne se faisait d'illusions. «Nous n'avons aucun résultat, ni même la moindre idée sur les grandes tendances de cette élection. Nous attendons le résultat final», nous dit, par exemple, Kassa Aïssi, membre du bureau politique et porte-parole du Front de libération nationale, parti qui compte pourtant le plus grand nombre d'élus locaux à l'échelle nationale. Cela veut tout dire...


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