Elections présidentielles

Abderrezak Mokri a appelé hier à un dialogue national qui sera axé sur la prochaine présidentielle. Pour le président du MSP, «le pouvoir devrait impliquer l'ensemble de la classe politique dans la concertation en vue de sortir de la crise dangereuse que traverse le pays».F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)La situation que connaît l'Algérie actuellement est grave et dangereuse pour Abderrezak Mokri qui a fortement dénoncé «la crise et les tiraillements au sommet de l'Etat et avec l'institution militaire».Pour le président du MSP, le boycott des prochaines élections par son parti, à'te tout argument et possibilité pour le pouvoirde brandir la menace «islamiste» pour terroriser l'opinion publique : «Que le pouvoir trouve une autre excuse, le fait est qu'ils s'entredéchirent entre eux mais le MSP boycotte les élections présidentielles. De ces élections aussi il n'y aucune chance pour un réel changement. De même, il n'y a qu'un seul danger pour l'Algérie et c'est le pouvoir lui-même», a déclaré Abderrezak Mokri. Pour le président du MSP, le pouvoir «terrorise pour régner dans un contexte d'échec et de corruption massive». Abderrezak Mokri ne manquera pas aussi de dénoncer les attaques dirigées contre l'armée, notant que cette institution doit être préservée : «Laissez l'institution militaire au-dessus de tout, ne l'entraînez pas dans les conflits. Vous êtes en train de la fragiliser en l'entraînant dans un conflit politique. Il est important aussi de permettre aux partis politiques d'aller vers une concurrence sur la scène politique, a précisé le président du MSP. Il se dira aussi convaincu que les fraudes qui ont été enregistrées lors des dernières échéances électorales ont été faites pour contrer le MSP en premier lieu. Abderrezak Mokri se dira aussi indigné par le fait qu'à deux mois des élections, le débat ne soit pas centré sur le bilan de quinze années de pouvoir du Président. «On ne parle pas actuellement de ce qui a été réalisé au niveau de la classe politique. Le bilan des partis politiques qui veulent aller vers les élections présidentielles est aussi tu. Le silence est aussi prédominant pour ce qui est des affaires de corruption», s'est indigné le premier responsable du MSP. Ce dernier, abordant par ailleurs la question de la grève dans le secteur de l'éducation, a condamné la réaction du ministère de l'Education d'aller aux solutions extrêmes et au recours à la justice pour régler le conflit : «La tutelle ne se préoccupe pas des conséquences de cette grève. Nous avons pris connaissance des procès-verbaux de réunions avec les syndicats et où la tutelle a pris des engagements qu'elles n'a pas tenus par la suite. Nous l'appelons ainsi a tenir ses engagements en vue de désamorcer la crise et de permettre la reprise des cours», a déclaré Mokri, notant par ailleurs que «la médiation est nécessaire avec le recours aux solutions extrêmes».Le président du MSP s'exprimait à l'ouverture d'une rencontre nationale sur le mouvement associatif du parti.