Algérie

Elections partielles en Kabylie



Effervescence préélectorale Les réserves formulées par l?administration de wilaya à propos des listes de candidature pour les élections partielles ont toutes été levées, ont déclaré hier les responsables locaux des partis en lice dans la wilaya de Tizi Ouzou Le FLN arrive en tête en déposant des listes dans l?ensemble des 67 communes de la wilaya. Le FFS a constitué 63 listes pour les APC et une liste pour l?Assemblée populaire de wilaya. Le RCD sera aussi présent dans la course électorale pour l?APW, mais n?a pu réunir que 47 listes aux APC. Ce sont donc 20 communes de la wilaya où le RCD sera complètement absent. Le parti de Saïd Sadi n?a pas pu présenter, à titre d?exemple, aucune liste dans les trois communes de la daïra de Ouacifs, alors qu?il avait eu à gérer dans les mandatures précédentes les affaires de l?APC d?Aït Toudert. Même échec aussi dans la commune de Aïn Zaouia, qui comptait pourtant un député qui était aux avant-postes de l?action parlementaire du parti, l?avocat Salah Brahimi. Contacté, le président du bureau régional du RCD, M. Boudiaf, a déclaré : « L?ambiguïté du communiqué du ministère de l?Intérieur (à propos du délai de dépôt des candidatures) nous a fait perdre 7 à 8 communes. » La prolongation du délai en question, du 5 jusqu?au 12 octobre, était, rappelle-t-on, destinée à compléter les dossiers, non le dépôt de nouvelles listes. Le RCD a néanmoins pu lever les réserves formulées par l?administration et maintenir toutes les listes déposées. « Nous payons le prix d?un état civil obsolète », a fait remarquer M. Boudiaf qui n?a pas pu réfréner une certaine nervosité dans son propos alors que le RCD donnait auparavant une importance à la communication. Cette absence de sérénité chez le premier responsable du parti politique au niveau local n?est pas sans faire le lien avec les analyses évoquant la dangereuse fragilisation organique des partis politiques dans la région. S?agissant des listes présentées, le constat est indéniable : il y a régression du niveau général des candidatures. Les personnalités porteuses ont fait les frais des rapports de force tribaux qui ont imposé des « têtes de liste » sans envergure et souvent sans ressources pour gérer les collectivités. Rejetées par les structures politiques devenues otages de la logique villageoise, les élites locales n?ont pas tenté de poser des candidatures indépendantes, en partie complexées par le discours présentant les listes indépendantes comme étant l?émanation des services de sécurité ou de l?administration, alors qu?il s?agit d?un droit consacré par la loi. Au FFS, le discours est plus confiant. Le parti d?Aït Ahmed a déposé 63 listes pour les APC, en plus de celle de l?APW. Le vieux parti d?opposition ne sera pas présent dans quatre communes seulement. Si le FFS a été plus efficace en termes de dépôt des listes, cette formation n?a pas échappé aux effets pervers des luttes claniques qui ont pareillement pulvérisé les meilleures candidatures au bénéfice des éléments parrainés par des groupes de hameaux. La main haute des tribus sur les structures politiques n?est pas étrangère aux événements vécus dans la région ces dernières années. Interrogé à propos de l?appel du RCD sur le report des voix dans les communes où l?un des deux partis est absent, le secrétaire fédéral du FFS, M. Brahimi, dira n?avoir « rien reçu de la direction nationale à propos de cet appel que nous prenons avec des pincettes ». M. Brahimi ne croit pas, par ailleurs, au retour de l?ex-parti unique en dépit du sans-faute enregistré dans le dépôt des listes.


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