Algérie

Elections partielles en Kabylie


Le RCD et le MDS favorables Le RCD et le MDS n?ont pas encore tranché la question relative à leur participation aux élections partielles prévues en Kabylie. Pour l?instant, les deux formations ne rejettent pas le principe de réorganiser les élections dans cette région, mais leurs bases restent partagées sur cette initiative. Certains militants sont pour, d?autres s?y opposent. A cet effet, un débat est instauré au sein de ces deux partis sur cette question. M. Khendak, chargé de communication au parti dirigé par Saïd Sadi, a expliqué que le RCD a, à maintes reprises, déclaré que « la situation politique actuelle instaurée par le Pouvoir ne permet pas un débat sérieux et serein sur les questions qui ont trait à tout ce qui se passe dans le pays ». Le représentant du RCD a refusé de commenter la décision du Pouvoir. Comme il n?a donné aucune position de sa formation par rapport à l?organisation des élections en Kabylie. Toutefois, le RCD, selon certaines indiscrétions, est en train d?étudier sérieusement la question en multipliant rencontres et débats. Il est possible que la décision de participer ou de boycotter les élections sera prise jeudi prochain lors de la réunion du conseil national à Alger. Notre source explique que ceux qui sont en faveur de la participation du RCD à cette échéance justifient la démarche par le fait que le parti ne doit pas s?éloigner des institutions, pour ne pas se « couper » de contact. Ceux qui sont contre sont persuadés qu?ils hériteront d?une gestion catastrophique pour un court mandat de deux ans. Les responsables du RCD ont dénoncé la manière dont les élus ont été élus en Kabylie. « Nous ne comprenons pas pourquoi à l?époque le Pouvoir a salué la bravoure de ces élus et aujourd?hui il les traite d?indus élus et leur demande de démissionner. Ce n?est pas sérieux. » En somme, la formation de Saïd Sadi estime qu?il y a un recul de tous les acquis arrachés et refuse donc de servir d?alibi. « C?est pour cette raison que nous avons opté pour un travail de proximité loin de toute médiatisation. C?est un choix stratégique », a affirmé notre source. De son côté, le MDS, qui a de tout temps dénoncé et boycotté les élections car il considère qu?elles ont longtemps servi à pérenniser le système et le compromis avec le terrorisme, a aujourd?hui changé relativement de position. Le MDS rejoint le mouvement citoyen qui s?est élevé contre les indus élus. « Les citoyens ne reconnaissent pas la légitimité de ces élus et le MDS partage le sentiment que la société n?est pas représentée aussi bien au sein de la classe politique que dans les institutions. Par conséquent, il y a une nécessité de revoir la représentation politique, notamment en Kabylie », a souligné M. Tiguia, chargé de communication au MDS. Il a expliqué qu?un débat est enclenché pour trancher la question de la participation du MDS aux élections. « Nous ne nions pas qu?aujourd?hui nous observons une nette amélioration sur le plan politique. Le Pouvoir reconnaît la nécessité d?opérer des changements et nous constatons que les institutions de l?Etat se comportent d?une manière plus positive avec la société. Ces signes n?existaient pas auparavant », a-t-il soutenu. Le MDS, qui tiendra son conseil national dans une quinzaine de jours, décidera de la démarche à suivre. « Nous allons évaluer la situation sur tous les plans et, en fonction des résultats de nos analyses, nous prendrons la décision appropriée », a déclaré M. Tiguia.
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