Algérie

Élections municipales en France



Défaite annoncée de la droite Neuf mois après l?élection de leur président de la République, les Français retournent aux urnes aujourd?hui pour le premier tour d?un scrutin local mais qui a valeur de premier test national pour Nicolas Sarkozy en chute continue dans les sondages depuis le début de l?année. Paris : De notre bureau Desservie par une mauvaise conjoncture nationale ? marquée notamment par l?inquiétude des Français devant la dégradation de leur pouvoir d?achat ? par les critiques sur l?étalage de la vie privée de Nicolas Sarkozy et les polémiques suscitées par ses déclarations et annonces, comme son souhait de confier la mémoire d?un enfant juif victime de la Shoah à chaque écolier de 10 ans, la droite doit limiter les dégâts. Pour Nicolas Sarkozy, le risque est grand de voir ces élections locales se transformer en vote sanction, avec la perte d?un nombre significatif de villes actuellement dirigées par la majorité UMP. Pour se prémunir de cette défaite annoncée, Nicolas Sarkozy se prévaut de sa fonction présidentielle et se place au-dessus de la mêlée : « Je travaille à la modernisation de la France sans me laisser distraire par les péripéties », a-t-il déclaré dans son entretien au Figaro du 6 mars. Et aussi : « Je sais que ce scrutin aura aussi une signification politique que j?entendrai et dont je tiendrai compte. » Avec cette interview, le président Sarkozy a rompu avec plusieurs semaines de quasi-silence sur les municipales. Il avait pourtant dit, le 8 janvier, lors de sa conférence de presse de rentrée, qu?il s?engagerait dans la campagne des municipales. Le Premier ministre, François Fillon, qui n?a pas ménagé ses efforts pour battre campagne, n?a eu de cesse de répéter que « rien n?est joué ». « Nous sommes dans une situation compliquée », a déclaré pour sa part le ministre du Travail, Xavier Bertrand, dans un entretien au Parisien. Vingt-deux ministres et secrétaires d?Etat briguent un mandat municipal. Certains d?entre eux ne sont pas assurés d?être élus. Le ministre de l?Immigration, Brice Hortefeux, a renoncé à se présenter à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), un bastion socialiste. Pour sa part, la gauche appelle les Français à « voter fort » pour contraindre le gouvernement à changer de cap, accusant M. Sarkozy de « surdité ». « Un scrutin doit être interprété, il y a nécessité de corriger », a déclaré François Hollande. « Je dis aux électeurs las, fatigués et parfois désespérés du spectacle politique jusqu?à son sommet, qu?ils peuvent agir, en transformant leur bulletin de vote en bulletin de note à Nicolas Sarkozy pour le rappeler à l?ordre. Ils peuvent permettre à la gauche d?être un contre-pouvoir territorial utile », a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, dans l?émission « Le Grand Rendez-vous Europe1-TV5-Le Parisien ». Par ailleurs, selon le Conseil représentatif des associations noires (Cran), les têtes de liste d?outre-mer ou issus de l?immigration, pour les 900 villes de plus de 10 000 habitants, seraient au nombre de 20 pour le PS et de 16 pour l?UMP. Ils sont 40 sans étiquette et 15 divers gauche. Trente portent les couleurs du Modem et 8 celles des Verts. Dans les villes de plus de 30 000 habitants, il y a 7% de candidats de la diversité. Le vote d?aujourd?hui et du 16 mars permettra de désigner au total quelque 36 000 maires et un demi-million de conseillers municipaux et de renouveler la moitié des conseillers généraux, qui administrent les départements.


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