Algérie

Elections locales : Une campagne terne et un citoyen indifférent



Après une entame plus que timide, la campagne électorale relative aux locales du 29 novembre prochain, commence à peine à connaître un semblant d'animation à Oran, avec l'organisation, avant-hier, d'un meeting du RND animé par le secrétaire général du parti, M. Ahmed Ouyahia, en attendant des meetings similaires d'autres partis, à l'instar du FLN et du FNA programmés, selon certaines sources, pour les tout prochains jours. Mais même avec l'organisation de ces rassemblements, visant à rapprocher les politiques du peuple pour le convaincre de voter, l'intérêt populaire n'est pas toujours au rendez-vous. Souvent, ces meetings prennent les allures de rencontres partisanes, organisées dans de petites salles - car il faut bien les remplir ces salles et ce n'est pas toujours évident- entre militants ou, à la limite, sympathisants déjà acquis à la cause du parti en question. On est loin du schéma classique des campagnes électorales, dont les animateurs vont jusqu'à faire du porte-à-porte pour chercher l'électeur et tenter de le convaincre de la pertinence du projet politique proposé. Pour beaucoup d'observateurs de la scène politique, cette tiédeur n'a qu'une seule explication : « dans l'imaginaire collectif tant parmi les électeurs qu'au sein des partis politiques, les élections locales, à la différence des présidentielles, et à un degré moindre, des législatives, ne sont pas perçues comme étant des rendez-vous dont les résultats peuvent peser sur la vie quotidienne des citoyens ou de leur cité. » Pour une grande partie de la population, un élu n'a quasiment aucun pouvoir de décision, sans l'aval de l'Administration locale, c'est-à-dire l'Etat. Aussi l'image « d'affairistes » que se sont forgés les élus locaux, au cours des différents mandats précédents, comme en témoigne le nombre important de procès impliquant des membres de l'exécutif communal, a fini carrément par discréditer définitivement cette fonction d'élu du peuple. Pour le président de la commission de wilaya indépendante de surveillance des élections locales (CWISEL), M. Bensakina Saïd, « cette campagne électorale devra graduellement, gagner en intensité. Et après une entame plutôt timide, les choses commencent à s'animer. » Evoquant le travail réalisé jusque-là, par l'instance qu'il préside, il dira que les 26 commissions communales de surveillance des élections locales ont été installées mardi, mercredi et jeudi derniers. Une réunion a même été tenue, ce jeudi, avec les présidents de ces commissions en vue d'assurer une bonne coordination, lors de cette campagne.
Pour l'heure, a-t-il dit, les choses évoluent bien, et le tirage au sort relatif aux panneaux d'affichage et aux bulletins de vote s'est déroulé sans qu'il y ait le moindre incident. Il est à souligner enfin, qu'à la faveur du nouveau code électoral, le nombre de sièges mis en jeu en prévision de élections locales du 29 novembre prochain, a été revu à la hausse. La nouvelle Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Oran passera ainsi de 51 à 54 sièges, alors que l'Assemblée populaire communale (APC) d'Oran comptera désormais 43 sièges au lieu des 33 qu'elle compte aujourd'hui.


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