Algérie

Elections locales Sept partis et une liste d'indépendants en lice



Le compte est bon: ils sont seulement sept partis (le FLN, le RND, NAHDA,le HMS, El-Islah, le PT, le FNA, et une liste indépendante (El-Ammal), dont laparticipation au scrutin des locales du 29 novembre prochain, a étédéfinitivement validée par les instances compétentes chargées des électionsdans la wilaya de Constantine.Il faut rappeler, dans ce sens, qu'elles étaient au départ pas moins de13 formations à avoir fait les démarches d'usage auprès de la DRAG, avec aubout... beaucoup de «déchets», étant donné le nombre relativement important departis qui n'ont pu transformer «l'essai» de finalisation des listesélectorales, il est vrai, particulièrement ardu pour tout le monde cettesaison. Sur ce registre, et même si ce n'est pas toujours pour les mêmesraisons, à l'évidence, le RCD, le PRA, AHD 54, l'ANR, le MJD et le MNAsemblent, à l'occasion, avoir fait franchement «choux blanc». A la vérité, endépit du volontarisme des uns et des autres, le «trou d'air» dans le ciel desélections locales est, désormais, un phénomène avéré qui a déstabilisé même lesformations de la coalition, réputées pour leurs solides ancrages dans uneville, désormais, en équilibre instable.En tous cas, jamais de mémoire de Constantinois un scrutin, dédié auxélections locales, n'a cumulé autant de fatalités négatives. L'aînée d'entreelles, comme sous l'effet de l'onde de choc des législatives de mai 2007,c'est, bien sûr, cette totale démobilisation des troupes, qui a asséché lapopulation des «militants candidats» jusque dans les rangs du FLN, du RND et deHMS. Résultats des courses, le parti de Belkhadem, par exemple, est au coeurd'une crise grave, -entre «protesta» permanente de nombreux militantsaujourd'hui rassemblés en coordination et le retrait spectaculaire d'une figurede proue du parti, le Dr Mahsas-, et paie le prix, notent certainsobservateurs, pour avoir battu le rappel des «anciens», des ex-élus des APC etdes APW de 1997, absents en 2002 et qui font donc un retour en force et entêtes de listes.Le RND, pour sa part, contournant les difficultés et le manque flagrantd'enthousiasme de ses militants à se porter candidats, a rameuté sur ses listeset aux premières loges des personnes au vécu politique «militant» plusqu'improbable, pour ne pas dire totalement vierge. Le HMS qui fait le dos rondsur le vieux rocher n'est pas exempt de soubresauts liés aux candidaturesplutôt flottantes, entre les partis de la même mouvance. Le MRN de la factionDjaballah, fortement présent dans l'antique Cirta, a essaimé partout et esttrès courtisé. Une chose est sûre et le paradoxe bien réel, quand le«triumvirat» de la coalition gouvernementale cherche ses candidats en dehors deses troupes, les petits partis, eux, alignent en rangs d'oignons et en «haut del'affiche», les transfuges du RND, du FLN et du HMS.Sur ce registre le FNA et le PT ont fait leur marché sans états d'âme, ets'en sont donné à cÅ“ur joie.L'autre phénomène qui a quelque peu disqualifié les partis en lice, àConstantine, c'est aussi les «putsch» et les changements de dernières minutes,donnant l'impression d'un jeu de bonneteau permanent à l'opération deconfection des listes. A ce titre, le parti de Louisa Hanoun a fait des «gorgeschaudes» dans le Landerneau politique local, qui a débarqué en dernière minuteson tête de liste pour l'APC, M. Souici Abdelouaheb. Le fait est que cetteaddition de «malfaçons» a débordé, aujourd'hui, selon des analystes avertis dela scène politique locale, jusque dans le giron des pratiques régionalistes quel'on croyait définitivement enterrées. Si les comptes et mécomptes du prochainscrutin des «locales» restent encore à faire, et le vrai bilan réel à venir, ilfaut savoir que d'un point de vue statistique seules quatre formations: le FLN,le RND, le HMS et le PT s'aligneront dans les douze communes de la wilaya plusl'APW, étant entendu que le FNA, El-Islah et le MNA ne livreront «bataille» quesur le front des APC.Pour rappel, les listes des candidats, tous partis confondus, ne sont pasexempts de changements potentiels, sachant qu'il leur reste à passer le tamisdes enquêtes appropriées et dûment menées à l'occasion par les servicescompétents.De toute évidence, aujourd'hui, aux yeux des populations le cercle desélections en Algérie n'est plus du tout vertueux et la crise de confiancedéfinitivement avérée.


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