Les Algériens sont appelés aujourd'hui à élire leurs nouvelles assemblées communales et de wilaya. Une élection qui intervient après une campagne électorale qui ne semble pas avoir vraiment convaincu une population qui a signifié qu'elle attendait plus que des slogans de campagne. Les intempéries de ces derniers jours, qui ont révélé les tares d'une gestion par à-coups des collectivités locales, n'ont fait qu'accentuer le scepticisme des Algériens, déjà hésitants pour accomplir leur devoir électoral. Invitées surprise de ces joutes électorales, les pluies, qui s'abattent depuis presque une semaine sur plusieurs wilayas, risquent de peser lourd dans le décompte final. Les routes coupées, les effondrements, les habitations inondées et surtout les nombreuses victimes enregistrées ça et là ne sont pas faites pour rassurer les tenants d'un optimisme exagéré, qui ont tablé durant toute la campagne sur un vote massif des électeurs. Il y a, certes, ceux qui iront voter par devoir ou par conviction partisane, mais il est difficile de convaincre tout le monde d'aller aux urnes. Il y a d'abord cette sensation de déjà-vu, puisque bon nombre de candidats postulent pour un deuxième, voire un troisième mandat, mais aussi et surtout les dégâts causés par les intempéries dans plusieurs régions du pays. Ces précipitations, qui se poursuivront tout au long de cette journée, pourraient aussi être mises à profit pour justifier une éventuelle «débâcle» électorale. Devant la hantise de l'abstention, les leaders des partis politiques, toutes tendances confondues, ont multiplié les appels au vote massif durant toute la campagne électorale. A quelques exceptions près, cette campagne n'a pas été différente de celle de mai dernier, dans la forme et dans le fond, puisque une fois encore les formations politiques, en mal d'imagination, ont repris les mêmes slogans, les mêmes stratégies. «Jeunesse, logement, chômage, rupture, emploi, décentralisation, etc.» sont entre autres thèmes abordés par la majeure partie des responsables politiques et de leurs candidats pour tenter de convaincre un électorat qui avait envoyé un signal fort en direction de la classe politique un certain 17 mai 2007 en boudant en masse les centres de vote. Côté stratégie, presque toutes les formations politiques avaient opté pour des campagnes de proximité. Les ballets incessants des candidats vers les communes et autres localités auront sans nul doute été le fait marquant de cette campagne, où rares sont les partis politiques qui ont réussi à mobiliser les foules. C'est pour dire que le recours de la majeure partie des formations politiques à des campagnes de proximité, au lieu et place des meetings populaires, n'est pas fortuit. A l'exception de quelques leaders politiques qui ont pu s'exprimer devant des salles plus ou moins pleines, les autres responsables des partis en lice, qui ont eu à se déplacer à travers différentes régions du pays et à animer des meetings, ont pu mesurer à leur juste valeur l'aura et l'ancrage de leur formation politique dans ces wilayas. Les appels lancés à partir des tribunes pour un vote massif sont dictés avant toute chose par un constat de terrain qui a révélé ce peu d'engouement de la population pour ces joutes électorales. Au total, 24 partis politiques et plusieurs listes indépendantes, soit 8.647 listes, dont 8.319 listes d'APC et 328 listes d'APW, sont en lice pour ce rendez-vous électoral.
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Posté Le : 29/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com