Algérie

Elections locales Le RCD veut brasser large



Si à l'évidence, au sortir de son dernier congrès et de sa participationaux élections législatives du 17 mai 2007, le RCD ne semble pas vouloirvraiment réveiller les rangs clairsemés des démocrates - qui ont rétréci,avouons-le, passablement au lavage, d'un scrutin à l'autre -, il n'empêche quele parti s'est retrouvé, bon gré mal gré, aujourd'hui, dans la posture dureprésentant exclusif de «l'opposition républicaine», pour reprendre unesémantique chère aux «ouailles» de Saïd Sadi, présents, hier, en nombre àConstantine.  Fort de ses résultats électorauxsatisfaisants, sur le front des récentes législatives et de son expérience dansla gestion de plus d'une dizaine d'APC, glanées aux forceps, pour rappel, lorsdes élections partielles de 2003, dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa,Boumerdès, Bouira et Sétif, le RCD tente de se mettre en ordre de marche àl'orée des «locales» du 29 novembre prochain.  A Constantine, la conférencerégionale de l'Est organisée, hier, concomitamment avec celles d'Alger etd'Oran, s'est, en tout cas, déclinée à l'enseigne de la préparation et del'organisation du scrutin annoncé APC et APW compris, en battant le rappel desresponsables des 13 bureaux de wilaya, flanqués d'autant de coordinateurs descommissions électorales installées à cet effet.  L'important rendez-vousconstantinois «piloté» par pas moins de trois secrétaires nationaux, Hosnachargé de l'éducation, Boucetta à l'organique et Mebarki à la culture, a étél'occasion pour déployer avec force détails les présupposés politiques ettechniques qui tracent les lignes d'horizon de la participation du RCD auxlocales 2007. Ce qu'il faut retenir du «pensum» de circonstance délivré àl'endroit de la base par la direction nationale, c'est la franche déterminationdu parti à n'accorder aucun parrainage à certains groupes de personnes dont levoeu exprimé est de figurer sur les listes électorales du Rassemblement. Lesecond «commandement» éclaire la marche à suivre au chapitre stratégique dudéploiement «géographique» du RCD, avec pour leitmotiv, une participationchoisie, selon les moyens de contrôle qu'il peut efficacement exercer sur ledéroulement du scrutin au niveau des bureaux de vote, commune par commune et aucas par cas.  Pour l'exemple, et dans lesvastes wilayas - échaudé, dit-on, par des expériences précédentes négatives,notamment lors des dernières législatives -, l'impossibilité matérielle ethumaine, affirme-t-on, «d'exercer un suivi rigoureux, pour pouvoir contrer dessituations de fraude, nous oblige à n'être présents que dans une ou deuxcommunes seulement, là où nous serons aptes à suivre de près les opérations devote et le dépouillement des bulletins. Le problème de la pénurie de candidatsn'est nullement un facteur qui a été intégré dans cette démarche, souligneHosna, le chargé à l'éducation, affirmant que de nombreux militants del'opposition républicaine, de l'ANR, du MDS, et même du PT, dont 6 députésdissidents, il faut le rappeler, ont rejoint le RCD, sont venus renforcer leslistes électorales du parti et cela à grande échelle. Le mot d'ordre du RCD, en fait,est d'affirmer son identité de seul parti de l'opposition sur les neufformations politiques en lice pour les locales du 29 novembre prochain.


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