Sur fond de marasme des communes
Les élus sortants des assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) à Annaba ont-ils fourni des prestations à la hauteur de la confiance placée en eux par les citoyens ? Ont-ils accompli la mission pour laquelle ils ont été plébiscités ? Les problèmes dans lesquels se débattent aujourd?hui les communes sont un indicateur fort qui permet d?évaluer le bilan des uns et des autres. Les réponses à ces interrogations diffèrent d?un citoyen à un autre et d?un élu à un autre. Des citoyens des communes de la wilaya estiment d?une manière générale que « beaucoup reste à faire pour répondre aux attentes et préoccupations quotidiennes des habitants. Outre l?eau potable, le chômage, le logement et la gestion des déchets domestiques, les communes sont confrontées également aux difficultés relatives à l?entretien des établissements éducatifs et du cadre de vie. C?est dire que les attentes des communes sont multiples et exigent plus de volonté et de moyens pour leur prise en charge ». Il s?agit là de remarques qui sont faites, non seulement par les citoyens mais aussi par les élus. Par ailleurs, El hadj Ahmed Mebrek, président de la ligue régionale de football et candidat tête de liste APC de Annaba du RND, déclare : « Les déficits budgétaires ajoutés au manque de revenus paralysent les communes qui se contentent de gérer le quotidien avec les moyens du bord sans vision futuriste. Le marasme dans lequel se débattent les communes a été d?ailleurs à l?origine d?émeutes et de fermeture des routes, notamment dans les communes de Sidi Amar et de Chétaïbi. C?est surtout le chômage qui demeure un des fléaux qui se pose avec une acuité particulière dans l?ensemble des communes ». En effet, les communes, notamment rurales, affichent un taux inquiétant frôlant le seuil de 80 % de la population en âge de travailler, comme c?est le cas dans la commune de Aïn Berda. Aussi, il convient de signaler dans ce cadre le programme présidentiel de 100 locaux commerciaux par commune au profit de jeunes sans emploi, et qui enregistre un retard dans sa réalisation. La situation financière de la plupart des communes de la wilaya n?est guère reluisante, et les aides qui leur ont été octroyées sur les budgets de la wilaya pour le financement d?opérations de développement destinées à l?amélioration des conditions de vie des populations se sont avérées insuffisantes par rapport au volume des préoccupations. Pis encore, certaines communes, qui ont du mal à couvrir les salaires de leurs employés, connaissent une reconstitution des dettes. C?est le cas des communes de Chorfa, El Eulma et Oued Aneb, caractérisées par l?absence de revenus. D?autres communes, disposant d?un patrimoine important, ne sont pas également épargnées par le problème de l?endettement qui refait surface. Un élu soutient à ce propos qu? « une commune qui n?a pas les ressources nécessaires n?arrivera jamais à satisfaire les préoccupations de ses habitants ». Un autre estime que « l?APC n?a pas les coudées franches pour prendre à bras-le-corps les problèmes quotidiens de ses administrés, faisant allusion aux ingérences de l?administration ». La cohabitation entre les partis a été, selon lui, source de divergences au sein des APC concernées et souvent à l?origine de blocages de projets. D?autres élus n?hésitent pas, dans ce sens, à plaider pour « la révision du code communal et de wilaya pour donner plus de poids aux représentants des habitants plébiscités lors des consultations électorales ».
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Posté Le : 27/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tawfiq G.
Source : www.elwatan.com