Elections locales

Le PT préfère le vote en novembre «Nous espérons que les prochaines élections locales soient organisées juste après le ramadan, soit en novembre, et non pas en septembre», a déclaré jeudi à Alger Mme Louisa Hanoune, la porte-parole du Parti des Travailleurs. La secrétaire générale du PT argumentera son souhait en soulignant que, si les élections locales venaient à être organisées en septembre, qui coïncidera cette année avec le mois sacré du ramadan, il sera très difficile pour les formations politiques d’entrer en campagne, surtout le mois d’avant, août, période de grandes chaleurs. Pour Mme Hanoune, le fait de prolonger d’un mois le mandat des élus locaux, mandat qui expire en octobre, ne causera aucun problème. Elle estimera, par ailleurs, que «le maintien de septembre pour l’organisation des élections locales est un appel direct au peuple à ne pas voter». En somme, c’est selon Mme Hanoune, une façon de rééditer le taux d’abstention des dernières législatives. La porte-parole du PT est revenue aussi sur la réunion du comité central de son parti, tenue le 31 mai, lors de laquelle il a été question du taux d’abstention des électeurs aux législatives du 17 mai. «Il ne s’agit pas d’un boycott», soutiendra-t-elle, en réponse évidemment au parti d’Aït Ahmed, mais d’«abstention massive» qui doit être lue comme une «alerte rouge». Elle fera remarquer dans ce contexte que «ce n’est pas uniquement en Kabylie qu’il y a eu forte abstention, comme lors des législatives de 2002, mais dans tout le pays», expliquant le fait, comme à l’accoutumée, par un refus du peuple des «politiques économiques qui mènent aux licenciements et à la fermeture des entreprises». Mme Hanoune ne manquera non plus pas de tirer sur la Commission politique nationale de surveillance des élections législatives (CPNSEL), en réitérant son désaccord avec cette instance. Elle insistera sur le fait qu’il n’y a eu de fraude que dans certains centres de vote, «et non pas dans toutes les wilayas du pays» comme soutenu par la Commission de Bouchaïr. Farida Kadache