Elections législatives en Kabylie

Les Aarchs mobilisent leurs troupes Le mouvement citoyen des Aarchs n’entend pas rater le virage du mois de mai prochain avec la tenue des élections législatives... L’heure est à présent à la re-mobilisation des troupes pour préparer tel qu’il se doit ce rendez-vous capital et aux enjeux politiques multiples en Kabylie. Les deux tendances du mouvement citoyen de Kabylie, les dialoguistes et les non- dialoguistes, engagent en effet les préparatifs et les consultations pour être sur les starting-blocks le jour J. C’est ainsi que l’aile non-dialoguiste proche des thèses du RCD et présidée par Rabah Boucetta a annoncé la couleur, hier, en annonçant en des termes sibyllins son intention de s’engager dans les joutes électorales à venir, lors d’une conférence de presse animée, hier, à cet effet.«A l’aube d’échéances politiques et électorales importantes, il est urgent que notre région retrouve, par la mobilisation et l’engagement de tous ses enfants, les vertus et les actions qui ont fait de la Kabylie l’avant-garde démocratique de notre pays», lit-on dans un communiqué rendu public hier. Cette tendance, connue pour être «non-dialoguiste» par opposition à celle de Belaïd Abrika qui a signé un protocole d’accord avec l’ex-chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, s’apprête ainsi à battre le rappel de ses sympathisants en faveur du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie qui voudrait réussir un bon score lors des prochaines législatives. Le porte-parole de cet inter-wilayas bis n’est en effet autre que le responsable de la communication au niveau du parti de Saïd Sadi. «Il appartient à tous les citoyens de se montrer à la hauteur des enjeux, d’éviter de donner prise aux provocations et de manifester leurs convictions dans les organisations de la société civile ou de la classe politique de leur choix». Cette tendance des Aârchs appelle ainsi clairement les citoyens de Kabylie à participer à ces élections. Elle n’exclut pas, ce faisant, qu’elle se transforme, elle-même, en liste électorale qui serait une copie conforme de celle du RCD. Pour sa part les dialoguistes, conduits par Belaïd Abrika, multiplient, eux aussi, des actions pour voir la meilleure manière de participer à ces élections. Des bruits courent sur la possibilité de voir Abrika et ses camarades se présenter sur les listes de l’ANR. Ainsi, à défaut de poursuivre le combat pour concrétiser les clauses en suspens, contenues dans la plate-forme d’El-Kseur, les Aârchs se rabattent sur le terrain politique pour s’assurer une place au soleil, dans une conjoncture marquée par le repli de la mobilisation citoyenne en Kabylie et la réhabilitation de la politique, absente depuis le Printemps noir en 2001.