Algérie

Elections législatives



Le spectre de l?abstention Jour J pour la population de la wilaya de Constantine. Ils sont plus de 523 000 inscrits sur les listes électorales, appelés à voter dans les 1050 bureaux installés dans 188 centres, répartis sur les douze communes de la wilaya. Les élections législatives d?aujourd?hui seront aussi un moment de vérité pour vingt partis politiques et une liste indépendante, engagés dans la course à l?APN après les longs palabres d?une campagne électorale harassante. Cette dernière aura prouvé sans équivoque, le désintéressement total des citoyens qui ne semblaient guère emballés par le discours des différentes formations en lice. Comme en 2002, le spectre de l?abstention, devenu la hantise des partis, plane toujours sur ce rendez-vous, en dépit d?un acharnement à vouloir montrer un optimisme trompeur de la part des candidats. Le taux d?abstention de 58,62 % enregistré il y a cinq ans, n?a pas donné à réfléchir aux tenants du pouvoir. La leçon qui n?a pas été apprise à l?époque, revient aujourd?hui pour expliquer cette tendance à bouder un « vote inutile ». L?indifférence des Constantinois vis-à-vis du débat politique qui a régné durant les 19 jours de la campagne électorale, a été ressenti par les partis politiques eux-mêmes, lors de leurs sorties sur terrain. Une formation bien connue sur la scène, a même tenté de chercher les raisons du marasme à travers un sondage d?opinion auprès d?un échantillon de la population, où le travailleur, le chômeur, l?étudiant, le commerçant, le cadre et la femme au foyer, et en dépit de leurs divergences, se rejoignent en un seul point pour exprimer leur insatisfaction de ce que font « leurs » députés. Avant la campagne, le responsable d?un parti, bien au fait de la chose politique, nous a même révélé que sa formation ne comptait pas énormément sur des meetings qui ne draineront que les militants et quelques sympathisants. Les candidats ont compris qu?il fallait changer de stratégie, et aller vers les rencontres de proximité qui prouveront, sur le terrain, que le fossé entre les citoyens et les élus n?a cessé de s?élargir depuis 1997, date des premières élections législatives dans l?histoire du pays. Entre partisans de la participation, ceux de l?abstention et ceux qui demeurent encore indécis, les indicateurs semblent basculer vers le deuxième camp, selon les observateurs de l?opération. Les pronostics, et malgré les avantages donnés au départ pour certaines formations, restent ouverts à toutes les éventualités, même si les spécialistes avertis avancent les noms de cinq partis qui se disputeront âprement les dix sièges de la wilaya de Constantine à l?assemblée nationale.


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