Algérie

Elections législatives



Djaballah exige l’annulation des résultats Empêché de participation aux dernières élections législatives, le Cheikh Abdallah Djaballah est loin aujourd’hui de s’avouer vaincu. Et pour cause! Le président du Conseil consultatif (madjliss el choura) du mouvement El Islah a animé hier une conférence de presse au siège de son parti à Alger pour dénoncer le «coup d’Etat» dont il dit avoir été la cible de la part du pouvoir. Abdallah Djaballah a donc plaidé en faveur d’une annulation pure et simple des résultats du scrutin. Faisant sa lecture du dernier évènement électoral, le leader d’El Islah s’est félicité de l’abstention de la majorité du peuple algérien. Pour Djaballah, jamais l’expérience démocratique en Algérie n’était passée par une telle crise à part, selon lui, la démission du président Chadli Bendjedid, suivie par l’arrêt du processus électoral. Les élections du 17 mai dernier sont, pour lui, la preuve éclatante d’un échec total du pouvoir. D’après lui, le peuple algérien est aujourd’hui privé de tous ses droits politiques et sociaux. Les différents partis politiques activant en Algérie sont, pour lui, des instruments utilisés par le pouvoir afin d’atteindre ses objectifs. Quant à l’assemblée populaire nationale nouvellement élue, celle-ci, est loin pour Abdallah Djaballah d’être au service du citoyen. Le rôle de «cette chambre d’enregistrement» consiste uniquement, selon lui, «à approuver les lois présentées par l’exécutif». Ces membres ont été qualifiés par le Cheikh de véritables «fonctionnaires de l’Etat». Par ailleurs, si l’on en croît Djaballah, l’abstention record enregistré lors du dernier scrutin prouve, si besoin est, que le fossé qui sépare la population du pouvoir n’est pas seulement une vue de l’esprit. Toujours fidèle à lui-même, Djaballah a juré de ne jamais se soumettre au pouvoir ni au monopole de son administration. «Nous refusons aussi bien la dictature politique que l’exploitation économique que tente de nous imposer le pouvoir!» a-t-il martelé. Revenant sur la situation administrative de son parti, Djaballah a indiqué qu’il attendait sereinement la décision du ministère de l’Intérieur qui, selon lui, tarde à rendre publics les résultats du recours qu’il a déposé. Avant de clore sa conférence, le président du Madjliss El Choura du mouvement El Islah n’a pas manqué de rappeler les scandales financiers notamment «celui d’El-Khalifa qui ruine la réputation du pays». A la fin, Djaballah estimera, last but not least, le coup monté contre son parti comme… «le scandale politique du siècle».


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