Algérie

Élections générales hier au Sierra Leone



Engouement pour des scrutins décisifs Les Sierra-Léonais votaient hier pour des élections présidentielle et législative cruciales devant permettre à leur pays de tourner la page d?une traumatisante décennie de guerre civile, a rapporté hier l?AFP. Dans la capitale, Freetown, et en province, des files d?attente se sont formées devant la plupart des 6171 bureaux de vote bien avant l?heure de leur ouverture vers 7h (locales et GMT), traduisant un fort engouement des quelque 2,6 millions d?électeurs, ont rapporté des journalistes locaux. Plusieurs centres ont ouvert avec un peu de retard à Freetown, mais la plupart fonctionnaient une heure après l?ouverture prévue, ont constaté des journalistes de l?AFP. « Les opérations ont globalement débuté dans l?ensemble du pays », a confirmé à l?AFP Miatta French, porte-parole de la Commission nationale des élections (NEC), qui organise les scrutins. Selon Mme French, les retards étaient dus à l?acheminement du matériel électoral dans la nuit, qui s?est poursuivi tôt dans la matinée. A Freetown, les électeurs affichaient, pour la plupart, détermination et patience, devant les retards causés par l?acheminement du matériel. « Même s?ils ouvrent à minuit, j?attendrai », a lancé Suley Kamara, chauffeur de taxi, devant un bureau de vote de Brookfields (à Freetown) qui tardait à ouvrir. Les Sierra-Léonais doivent choisir entre sept candidats pour donner un successeur au président sortant Ahmad Tejan Kabbah, arrivé au pouvoir en 1996 et qui ne peut se représenter après deux mandats. Pour être élu dès le premier tour, un candidat devra obtenir plus de 55% des suffrages. Le deuxième tour éventuel est prévu deux semaines après la proclamation des résultats. Les Sierra-Léonais sont également appelés à élire pour cinq ans 112 des 124 députés du Parlement monocaméral parmi 566 candidats, au scrutin majoritaire à un tour. Ces scrutins font figure de ballon d?essai démocratique pour l?ancienne colonie britannique durement frappée par la pauvreté et dont l?image est ternie par une guerre civile (1991-2001) qui figure parmi les plus violentes de l?histoire moderne. Pour la première fois depuis la fin de la guerre, les autorités sierra-léonaises doivent assurer seules le bon déroulement des élections. Les derniers scrutins, en 2002, avaient été organisés sous l?étroite supervision des Casques bleus de l?ONU, qui ont quitté le pays fin 2005. Environ 350 observateurs internationaux (Communauté économique des Etats d?Afrique de l?Ouest, Commonwealth, Union africaine, Union européenne) sont déployés dans le pays. Le début de la campagne électorale a été perturbé mi-juillet par des violences politiques dans plusieurs villes, dont la capitale, mais le calme est revenu et la communauté internationale a averti les acteurs politiques sierra-léonais qu?elle ne tolérerait aucune violence. La Sierra Leone regorge de richesses minières, dont des diamants, mais peine à faire redémarrer une économie quasiment réduite à néant pendant la guerre malgré un fort soutien international. Le pays a été classé en 2006 à l?avant-dernière place de l?Indicateur du développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).


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