L'Afrique a connu tout au long de l'année 2015 des élections. Qu'elles soient présidentielle, législatives ou locales, ces consultations populaires se sont soldées par la réélection d'anciens dirigeants, ainsi que l'élection de députés, alors que d'autres scrutins ont été l'occasion d'opérer un changement souhaité par les peuples.Les processus électoraux ont concerné une quinzaine de pays durant cette année 2015 où des observateurs ainsi que des spécialistes ont pu jauger de la santé démocratique dans ces Etats.Le plus grand pays en terme de population, le Nigeria a connu des élections présidentielle et générale les 28 et 29 mars 2015.Le 31 mars 2015, la Commission électorale nationale indépendante avait annoncé la victoire de Muhammadu Buhari soutenu par son parti, All Progressives Congress, avec 15 424 921 soit 53,96 de voix contre 12 853 162 soit 44,96 pour son adversaire, président sortant, Goodluck Jonathan du Parti démocratique.Dans la même région, l'autre pays de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Côte d'Ivoire a vécu sa présidentielle, qui allait, disaient les experts, entériner "la stabilité retrouvée".Soixante pour cent (60 %) des 6,3 millions d'Ivoiriens inscrits sur les listes électorales sont allés voter dans le calme.Plus de cinquante deux pour cent (52,86%) des votants avaient plébiscité le président sortant, Alassane Ouatara, pour la magistrature suprême.Au sud du continent, le plus petit pays africain, le royaume enclavé du Lésotho a vu ses sujets voter le 28 février 2015 pour des législatives avec désignation du 1er ministre (au lieu de mai 2017 tous les 5 ans).Les Elections en Ethiopie ont permis au parti au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire (EPRDF), sans surprise, de remporter le scrutin raflant la totalité des sièges au Parlement.Quant à Maurice, la coalition d'opposition de l'ancien président, Anerood Jugnauth, a remporté les élections législatives du 11 décembre 2014, avec près des trois-quarts des sièges à l'Assemblée nationale.Les Elections générales en Tanzanie ont vu les quelque 23 millions de Tanzaniens, sur les 52 millions que compte le pays, désigner le 25 octobre dernier le successeur du président sortant, Jakaya Kikwete, qui ne s'est pas représenté, conformément à la Constitution du pays, après avoir achevé son second mandat. Et, le scrutin a été remporté John Magufuli.Ces élections générales - les cinquièmes depuis l'instauration du multipartisme en 1992 û avaient permis aux Tanzaniens de désigner leurs députés et conseillers locaux.En Guinée, le président sortant, Alpha Condé a remporté le scrutin, dès le premier tour, obtenant près de 2,2 millions de voix sur environ 92 % des six millions d'inscrits.Le Togo, en date du 25 avril, a organisé son élection présidentielle. Les résultats publiés par la Cour Constitutionnelle de ce pays avait donné le président sortant, Faure Essozimna Gnassingbé, vainqueur avec 1 221 282 de voix soit 58,77 %.Le Soudan a, le 2 avril 2015, tenu sa présidentielle. Le président sortant Omar Al-Béchir a, lui aussi, été réélu pour cinq ans avec 94,5 % des voix.L'année 2015 a été également marquée par l'organisation de la première présidentielle démocratique dans l'histoire du Burkina Faso, remportée par Roch Marc Christian Kaboré avec plus de 53 % des voix.Les Burkinabés avaient également voté pour élire leur représentants au sein de l'Assemblée nationale, mettant fin à une année de transition politique, entamée après la destitution du président Compaoré, actuellement en exil.Au Rwanda, les quelque 6,4 millions de Rwandais avaient à répondre le 18 décembre par "oui" ou "non" dans référendum sur l'amendement de la Constitution, telle que révisée pendant l'année 2015'".A l'unanimité, ils ont approuvé l'amendement qui permettra au président Paul Kagame de se représenter pour un nouveau mandat en 2017 et pour d'autres magistratures sans contraintes légales.Le "oui" en faveur de la réforme constitutionnelle a obtenu 98,4% des voix, contre 1,6% au "non", soit 100.863 personnes ont voté non.Enfin, la Centrafrique, dévastée par l'instabilité chronique se prononcera d'abord le 27 décembre sur le projet de nouvelle Constitution, avant de lancer des élections générales en 2016.
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Posté Le : 20/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz