Elections d'ici novembre 2015

Les acteurs de la crise burkinabé (armée, société civile, partis politiques, religieux) qui ont mis en place une commission conjointe, qui travaille depuis jeudi à une « charte de la transition », refusent de se voir imposer un calendrier rigide par la communauté internationale, écartant d'un revers de la main l'ultimatum de 15 jours de l'Union africaine. Ils ont convenu, aussi, au terme d'une réunion sous l'égide de la Cédéao, du rétablissement de la Constitution, d'une transition d'un an et de la tenue des élections présidentielle et législatives d'ici à novembre 2015. Seule question en suspens : le nom de l'« éminente personnalité civile » qui sera à la tête de la transition. Outre les critères classiques d'âge, de nationalité, de probité et d'éducation, cette personnalité ne pourra se présenter aux élections en novembre 2015. Cette charte devra être validée aujourd'hui et présentée lundi à la troïka internationale (ONU-Union africaine-Cédéao). L'armée aurait déjà rédigé sa propre « charte », le camp Compaoré aussi.