Algérie

ELECTION PRESIDENTIELLE FRANÇAISE Ceux qui voteront pour Alger



Dernière ligne droite pour les élections présidentielles françaises: le nom du nouveau président français sera connu dimanche prochain. Si les deux candidats, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, divergent sur leur stratégie vis-à-vis de l'Algérie, ils comptent parmi leurs soutiens respectifs de fervents partisans d'une relation privilégiée entre Paris et Alger. A droite, en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie semble favorite pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères. Cette chiraquienne, ralliée de fraîche date à Nicolas Sarkozy, est favorable à l'établissement d'un partenariat privilégié avec l'Algérie. Depuis qu'elle est ministre de la Défense du gouvernement de Dominique de Villepin, la coopération militaire entre l'Algérie et la France s'est nettement accélérée. Aux Affaires étrangères, elle devrait poursuivre l'oeuvre de Philippe Douste-Blazy. Ce dernier a en effet joué un rôle important dans le réchauffement des relations bilatérales ces deux dernières années. Il a notamment réussi à éviter une crise diplomatique avec Alger à la suite du vote par le Parlement français d'une loi sur «les bienfaits de la colonisation». Il est également à l'origine du lancement de nombreux projets de coopération entre les deux pays dans de nombreux domaines: santé, éducation, culture... Dans l'entourage proche de Nicolas Sarkozy, Simone Veil est également une pro-algérienne convaincue. Cette grande figure de la politique française a toujours été aux côtés des Algériens dans les moments difficiles: on se souvient notamment de ses prises de positions courageuses durant les années 1990 quand notre pays était confronté au terrorisme islamiste. Le ministre de l'Economie Thierry Breton milite également en faveur de relations privilégiées avec l'Algérie. Influent auprès des grands patrons, il a contribué via son action au ministère de l'Economie à l'accélération des investissements français sur le marché algérien. Enfin, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, qui s'est rendu récemment à Alger à la tête d'une délégation de 300 hommes d'affaires marseillais, demeure l'un des grands défenseurs d'une relation particulière avec Alger. A gauche, si elle est élue présidente dimanche prochain, Ségolène Royal pourrait choisir Jack Lang comme ministre des Affaires étrangères. Tout au long de la campagne électorale, l'ancien ministre de la Culture a effectué plusieurs missions dans les pays arabes, dont une en février en Algérie. Il était porteur d'une lettre au président Bouteflika dans laquelle la candidate socialiste évoquait notamment l'avenir des relations bilatérales et la question de la repentance, chère aux Algériens. Parmi les soutiens de Ségolène Royal, Jean-Pierre Chevènement se définit comme «un grand ami de l'Algérie». Son passage au ministère de l'Intérieur à la fin des années 1990 a été marqué par un appui à la politique algérienne de la lutte contre le terrorisme. Le porte-parole de la candidate socialiste, Arnaud Montbourg, figure également parmi les personnalités socialistes qui oeuvrent en faveur d'un partenariat d'exception entre Paris et Alger. A l'image de Jean-Pierre Chevènement, ce descendant d'une grande famille noble d'Algérie - par sa mère - a toujours milité en faveur d'une Algérie démocratique notamment durant les années de violences islamistes. Un combat partagé par Bertrand Delanoë. En 2003, le maire de Paris a été le principal artisan du succès de l'Année de l'Algérie en France. Il encourage également les projets de partenariats entre Paris et les grandes villes algériennes dans de nombreux domaines, notamment les transports, l'environnement et la culture. Enfin, le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (sud de la France) Michel Vauzelle a mis les relations avec l'Algérie au coeur de son action internationale. Dans les milieux d'affaires, le président de CS Communication et Systems, Yazid Sabeg, d'origine algérienne, est sans doute le meilleur ambassadeur de l'Algérie auprès des patrons et des hommes politiques français. Dans sa démarche, il peut s'appuyer sur l'engagement particulier de quatre grands patrons: Michel Pébereau (BNP-Paribas), Bertrand Collomb (Lafarge), Patrick Kron (Alstom) et Yves-Thibault de Silguy (président du Comité Algérie du Medef). Dans les médias, l'Algérie compte deux soutiens de taille: le patron du Nouvel Observateur, Jean Daniel - proche de Ségolène Royal - et le président de la radio Europe 1, Jean-Pierre Elkabach - proche de Nicolas Sarkozy. Enfin, une nouvelle élite d'origine algérienne contribue fortement au renforcement des liens entre les deux pays. Plusieurs Français d'origine algérienne occupent des postes stratégiques au sein des partis politiques, dans la haute fonction publique ou dans les médias: Rachida Dati (porte-parole de Nicolas Sarkozy), Kader Arif (patron de la fédération PS de Haute-Garonne), François-Aïssa Touazi (diplomate, conseiller de Philippe Douste-Blazy), Rachid Arhab (membre du CSA), Adam Benahmed (président du Cercle d'amitié France-Algérie), Fetah Ouzzani (Réseau des Algériens diplômés des Grandes Ecoles françaises)...


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