La Secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a coupé court à son ambition présidentielle. Elle avait été plébiscitée candidate du parti à l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain à l'issue des travaux de son comité central, le 16 mai dernier, et près de deux mois plus tard, elle annonce, à travers une déclaration à l'issue d'une réunion extraordinaire du Bureau politique du Parti des travailleurs, tenue le samedi 13 juillet, «la non participation du parti des travailleurs au processus électoral relatif au prochain scrutin présidentiel dans son ensemble, c'est-à-dire l'arrêt de la campagne de collecte des parrainages, la non-participation à la campagne électorale et au vote le 7 septembre prochain». Justifiant dans ce sillage son retrait par «des conditions politiques qui ont été imposées pour empêcher la participation» du Parti des travailleurs à la prochaine élection présidentielle, selon les considérations du Bureau politique du parti, qui affirme dans ce sens avoir «enregistré et débattu d'un certain nombre d'éléments politiques graves, vérifiés centralement et au niveau local nous ciblant directement, intervenus depuis l'annonce de notre décision de prendre part au scrutin du 7 septembre. Les informations en notre possession et les faits recensés, établissent l'existence d'une intention avérée de nous exclure du scrutin, et donc de la confiscation de notre liberté de candidature ce qui par la même piétine le droit du peuple de choisir librement entre les programmes». Non sans relever que la campagne de collecte des parrainages des électeurs a été «infernale et chaotique», estimant que c'est «la pire campagne depuis 1999», tout en établissant «l'échec total du dispositif numérique administratif et d'organisation mis en Å“uvre sans expérimentation ni préparation préalable, au niveau des APC et des bureaux de l'ANIE, excluant des centaines de milliers de citoyens de l'exercice de leurs droits politiques». Soutenant que «l'enchaînement de ces problèmes et défaillances, depuis le début de la campagne de collecte des parrainages, soulève moult interrogations politiques. Une telle absence de prévisibilité et une telle impréparation sont-elles concevables, justifiables par de simples problèmes techniques ? Comment expliquer alors le fait que les requêtes répétées des candidats particulièrement les nôtres n'aient trouvé aucun écho chez l'ANIE qui en a pourtant reconnu le bien-fondé, et chez les autorités habilitées à intervenir pour corriger ?».
Pour conclure qu'il s'agit-là «d'un problème éminemment politique et non pas technique, d'une gravité sans précédent et qui avec la programmation de la campagne électorale, à la mi-août, transformera un scrutin très important censé marquer une rupture avec les pratiques du passé en une simple formalité aggravant la défiance et le désengagement populaires exprimés à travers une abstention sans précédent depuis les présidentielles de 2019».
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Posté Le : 15/07/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A. Z.
Source : www.lequotidien-oran.com