ELECTION PRESIDENTIELLE

Le Mouvement pour la société et la paix (MSP), principal parti islamiste du pays, ne présentera pas un candidat à l'élection présidentielle. Ni Mokri, ni Soltani, ne portera le costume du président de la République, il faut attendre 2019.Ainsi, ces islamistes qui représentent encore une partie importante du corps électoral algérien, ont décidé de plier bagage avant même, l'annonce officielle de la candidature de Bouteflika , l'homme qui fait peur à Mokri et Soltani. Les deux piliers du parti MSP lui ont toujours refusé un nouveau mandat, faute de quoi l'élection ne sera pas crédible, selon les portes parole des islamistes. Mais leur faiblesse est qu'ils sont de plus en plus divisés. Aujourd'hui, les deux parties, chacun de son côté, devront trouver un équilibre entre leurs ambitions et leur base électorale la plus radicale, qui est farouchement opposée au pouvoir. Le plus important parti politique islamiste de l'Algérie a annoncé qu'il boycotterait l'élection présidentielle d'avril, prétextant des risques de fraude. La déclaration publiée samedi indique qu'une majorité du conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix a voté en faveur de l'abstention au scrutin du 17 avril, puisque «les conditions pour offrir un libre choix aux Algériens ne sont pas réunies». La décision du parti représente une rupture par rapport à sa position traditionnelle consistant à participer à toutes les élections. Vendredi, déjà, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (centre-gauche) annonçait lui aussi son boycott pour des raisons similaires. Les Algériens attendent de savoir si le président, Abdelaziz Bouteflika, se représentera pour tenter d'obtenir un quatrième mandat. Plusieurs personnalités ont déjà annoncé leur intention de se présenter à la présidence, mais peu d'entre elles sont considérées comme des candidatures sérieuses.