Algérie

ELECTION PRESIDENTIELLE



ELECTION PRESIDENTIELLE
Aussitèt le corps électoral pour la présidentielle du 17 avril prochain convoqué, c'était la ruée vers le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour la manifestation à la candidature avec, jusqu'à hier, la bagatelle de 27 postulants enregistrés.M. Kebci - Alger (Le Soir)Mais entre retirer les formulaires et les faire signer par des électeurs ou par des élus, tout un océan, car d'ici le 4 mars prochain, date-butoir pour tout ce beau monde pour déposer leurs dossiers au Conseil constitutionnel, bien des «têtes» tomberont. Virée chez certains de ces candidats.Première escale, le siège de campagne de Ali Benflis qui a officiellement fait part de sa candidature samedi dernier. Et l'on n'a pas trop perdu de temps puisque l'on a procédé, le même jour, au retrait de 50 000 formulaires pour les électeurs et 1 000 pour les élus avant d'en retirer 60 000 pour les électeurs et 2?000 pour les élus le lendemain dimanche. Des formulaires qui ont été aussitèt remis aux comités locaux au niveau d'une vingtaine de wilayas lointaines mais aussi parmi l'émigration. Et le retrait se poursuivra puisqu'un autre est prévu pour aujourd'hui, mercredi, tant l'engouement est chaque jour grandissant et touchant à toutes les couches sociales et autres corporations», soutient Ahmed Boubrik, ancien cadre du RND et membre de la cellule de communication du staff électoral national du candidat. «Nous atteindrons un chiffre astronomique», renchérit un autre membre, avant que l'ancien journaliste de l'ENTV n'affirme s'inscrire dans l'avenir, refusant toute comparaison avec l'épisode d'avril 2004, les contextes étant, selon lui, totalement «différents». Sur place, dans cette villa sise sur les hauteurs de la capitale, le va-et-vient des partisans est incessant, avec des gens qui viennent qui pour se renseigner, qui pour proposer ses services et qui pour prendre les formulaires. Comme c'est le cas de Ramdane Halet, cet officier supérieur de l'ANP à la retraite qui parle de plus de 1?000 de ses camarades qui ont déjà apporté leur caution à l'ancien chef du gouvernement.Chez le président de Jil Jadid, l'ambiance est à la sérénité tant la certitude de passer et allègrement l'écueil des signatures est de mise parmi le staff de campagne de Sofiane Djilali.Celui-ci parle, en effet, de pas moins de 60 000 formulaires retirés samedi dernier et 40 000 autres retirés lundi aussitèt répartis parmi pas moins de 45 wilayas du pays, notamment celles de l'extrême sud, de l'extrême est et l'extrême ouest. «L'opération se déroule vraiment bien, beaucoup mieux que ce que nous avons prévu avec beaucoup de citoyens et d'associations qui se rapprochent de nous pour nous proposer leur soutien», affirme le candidat. Et Sofiane Djilali parle de pas moins de 300 comités de soutien déjà installés dans autant de communes, ceci en sus des staffs de campagne au niveau de chaque wilaya. «Je ne vais pas tirer de conclusion hâtive mais je peux affirmer que nous dépasserons le seuil des signatures que stipule le code électoral», estime-t-il, fixant un quota de 2?000 paraphes chaque jour. Il dit espérer récupérer les premières signatures d'ici peu avec une première évaluation nationale prévue pour samedi ou dimanche prochains.Du cèté de Ahd54, une tout autre ambiance règne avec, au moment de notre visite, une réunion au menu. Mais cela n'a pas empêché Mohamed Seddiki, l'ex-président des Commissions nationales de surveillance des élections législatives et communales de 2012, de nous entretenir brièvement en tant que militant de base du parti, a-t-il tenu à nous préciser.Une courte entrevue tant notre interlocuteur n'était pas suffisamment sourcé, se contentant de confirmer le retrait des formulaires de validation de la candidature du président du parti, Ali-Fawzi Rébaïne. «Une simple formalité», a estimé Seddiki, le parti disposant d'un collectif militant à même de collecter les 60 000 signatures d'électeurs nécessaires et rééditer ainsi la double expérience de 2004 et de 2009.




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