Election présidentielle

La convocation du corps électoral donnera lieu systématiquement à l'installation d'une commission nationale de préparation de l'élection présidentielle, une instance technique présidée par le Premier ministre.Cette commission nationale de préparation et d'organisation des élections est installée, traditionnellement, sur instruction du président de la République afin de préparer le déroulement du scrutin dans des conditions légales. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, désignera le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour mettre en action cette instance, du moment que le déroulement et la préparation de cette opération revient à l'administration. La commission compte généralement des représentants de tous les secteurs concernés par les élections, tout comme les ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice, des Finances et de la Communication. Cette instance technique travaillera pour donner l'accès aux candidats et aux électeurs aux moyens matériels et toute la logistique pour un scrutin réussi. Qui sera le prochain président ' En parlant des candidats, et à l'instant où de nombreuses personnalités politiques ont révélé qu'ils seront candidats officiellement à l'élection présidentielle de 2014, le suspense concerne le sort de la candidature d'autres personnalités soutenues jusqu'à l'heure actuelle par par leurs formations politiques et par des groupuscules politiques et d'organisations sur le réseau social «Facebook». Les yeux sont rivés sur le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et l'incertitude sur sa candidature pour un quatrième mandat. Les débats s'organisent concernant cette question, et les citoyens ainsi que les politiciens sont partagés entre le pour et le contre à cette quatrième candidature du chef de l'Etat. Plusieurs partis apportent leur soutien au président Abdelaziz Bouteflika. Le bras droit du président de la République, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a été l'homme de l'année 2013 présenté par plusieurs médias en tant que prochain chef d'Etat. M. Sellal a occupé plusieurs postes de responsabilité avant de devenir Premier ministre. On ne l'imaginait pas comme un candidat à la présidence de l'Algérie avant d'arriver au dernier échelon, celui de Premier ministre, qui a fait de lui l'une des figures algériennes les plus célèbres en 2013, la raison pour laquelle il a été classé parmi les personnalités, les plus chanceuses et les plus proches d'occuper le Palais d'El Mouradia. L'année 2013 a permis le retour sur la scène politique de l'ex-Premier ministre Ali Benflis, qui a disparu de la scène politique depuis sa dernière défaite face au président Abdelaziz Bouteflika en 2004. Malgré cela, le nom «Ali Benflis» est resté dans les mémoires, la preuve c'est que depuis sa révélation sur sa candidature, il a reçu un énorme soutien. Abdelaziz Belkhadem n'a pas encore avoué qu'il sera candidat à la prochaine élection présidentielle, mais de nombreux facteurs indiquent que le choix de Belkhadem va dans ce sens. Le coup de force qui est dirigé par les exclus du nouveau bureau politique du FLN, à l'instar de Belayat et Si Afif, contre le nouveau SG du FLN, Saâdani, pourrait susciter l'appétit de ces derniers pour proposer Belkhadem comme candidat des exclus du FLN à la prochaine présidentielle. Il y a aussi Ahmed Benbitour, ministre délégué aux Finances, puis ministre des Finances dans le gouvernement de Mokdad Sifi, durant la période 1994-1995, ensuite Premier ministre du 23 décembre 1999 au 27 août 2000, avant d'être congédié par le président Bouteflika. Mohammed Moulessehoul, «Yasmina Khadra», l'écrivain algérien connu à l'échelle mondiale, a l'intention de se battre pour la collecte des 75 000 signatures requises pour tout candidat. M. Khadra se dit prêt à satisfaire aux conditions nécessaires qu'exige ce genre de rendez-vous important, en particulier l'efficacité, la propreté et l'intégrité. Grâce à sa formation militaire et sa contribution à l'élaboration des plans de lutte contre le terrorisme à l'ouest de l'Algérie, il dit vouloir être le président à qui personne ne peut dicter quoi que ce soit. Rachid Nekkaz est un homme d'affaires millionnaire, célèbre dans les médias français pour sa défense pour le droit des femmes voilées ; il annonce sa candidature à l'élections présidentielle française de 2012, mais il n'a pas pu remporter les primaires au sein du Parti socialiste. Rachid Nekkaz a ensuite renoncé à sa nationalité française pour se présenter à l'élection présidentielle en Algérie prévue au mois d'avril 2014. Ce ne sont que quelques noms des candidats qu'on pourrait voir lors du prochain scrutin, tout en s'attendant à plein de surprises, peut-être des têtes inattendues lors de cette manifestation «politique». Commission nationale de préparation des élections L'une des principales missions de cet organe technique est l'opération de sensibilisation des nouveaux électeurs, les jeunes ayant atteint 18 ans d'âge pour les amener à s'inscrire sur les listes électorales et la révision de celles-ci. Une démarche qui suit légalement la convocation du corps électoral. «Les listes électorales sont permanentes et font l'objet d'une révision au cours du dernier trimestre de chaque année. Peuvent également être révisées, à titre exceptionnel, les listes électorales, en vertu du décret présidentiel portant convocation du corps électoral qui en fixe également les dates d'ouverture et de clôture», spécifie l'article 14 de la loi du 12 janvier 2012 relative au régime électoral.Il s'agit, entre autres, de mettre à la disposition des postulants ayant manifesté auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, leur intention de briguer un mandat présidentiel, les formulaires de signature d'électeurs. Pour l'heure, les personnes qui ont affiché leurs intentions de se présenter à cette échéance n'ont pas obtenu d'écho auprès d'une population de plus en plus incrédule.