Algérie

Élection d'une Assemblée constituante



Élection d'une Assemblée constituante
Les conditions ne sont finalement pas réunies pour l'élection d'une Assemblée constituante. C'est la conclusion à laquelle est arrivée Louisa Hanoune qui abandonne momentanément cette revendication. Elle ne lâche pas prise, cependant, pour la dissolution de l'APN. Nawal Imès- Alger (Le Soir) Après avoir longtemps fait de l'élection d'une Assemblée constituante son cheval de bataille, la secrétaire générale du Parti des travailleurs se résigne, estimant que les «conditions ne sont pas réunies». Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, il s'agit de ne pas être «dogmatique» puisque, dit-elle, l'Algérie n'est nullement dans un «processus constitutif» ni encore moins «révolutionnaire» sans compter l'état d'esprit de la grande majorité des Algériens. Pour Hanoune, le pays est loin de vivre «un déclic» sur le plan politique puisque, affirme-t-elle, un grand pan de la société est plus préoccupé par des considérations sociales et non pas politiques et ne s'est donc pas approprié le débat politique qui reste jusque-là l'apanage des personnalités politiques. Explication de Hanoune : une grande majorité d'Algériens craint des expériences pouvant mener au chaos mais, rassure-t-elle, cette situation n'a rien d'unique puisque elle est caractéristique des périodes postélectorales. Dans ce contexte, affirme Hanoune, il ne sert à rien d'«exercer des pressions sur les consciences», car pour «avoir de l'écho, le débat doit démarrer d'une lecture juste des priorités populaires» ce qui, selon elle, n'est visiblement pas le cas. Abordant face aux cadres des wilayas du centre l'actualité, Hanoune évoquera la question du consensus national qui, selon ses dires, «est une négation de la souveraineté». Cette dernière ne peut être consacrée qu'à travers des élections libres pouvant aboutir à des institutions représentatives et que si la conjoncture le permettait, seules des élections anticipées seraient la bonne solution. Evoquant les consultations en cours au sujet de la révision de la Constitution, le numéro un du Parti des travailleurs estime que si ces consultations pouvaient aider à la décantation, elles ne sauraient se substituer à la souveraineté populaire puisqu'il ne s'agit pas d'un processus constituant et que les participants n'ont pas été mandatés pour parler au nom du peuple. Si le Parti des travailleurs estime que les propositions contenues dans le document envoyé par Ouyahia aux partis politiques et personnalités sont «en deçà » de ses attentes, ses représentants ont néanmoins répondu favorablement à l'invitation.Le PT y fera des propositions en mesure de donner naissance à la deuxième République.




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