Algérie

ELARGISSEMENT DES VOIES 68 artères en attente et des blocages



Des 53 artères retenues par l'administration coloniale dans le cadre duplan de Constantine et de 20 autres programmées au compte du Plan dedéveloppement et aménagement urbain (PDAU), seules 5 d'entre elles ont étéélargies depuis 1962. Il reste donc 68 artères en attente d'élargissement. Toutun programme.La dernière en date est la rue Khiat Salah à Médioni, qui, aprèsl'achèvement des travaux en 2004, a permis d'une part de créer un raccourcientre l'avenue Cheikh Abdelkader (ex-Yougoslavie) et le premier boulevardpériphérique, et, de l'autre, d'éradiquer certaines plaies urbaines. Le projet, dans son ensemble, aconnu un réel intérêt au milieu des années 80 avec la réalisation des travauxau boulevard Farès Lahouari (Fort de Vaux) de Cité Petit, le boulevard Delmonteet enfin la rue Ghaouti Abdelkader (ex-Général Bourbaki) à la Ville nouvelle.Le choix de ces voies n'était nullement fortuit, dans la mesure où il répondaitau souci d'aérer le tissu urbain par le désengorgement de certains quartierstotalement asphyxiés par une circulation de plus en plus dense. Ces artèresétaient, en effet, situées entre des axes importants et l'ouverture à lacirculation de ces nouvelles voies a permis de créer des jonctions pour unemeilleure fluidité de la circulation. A l'exception de la rue GhaoutiAbdelkader où l'élargissement s'est fait sur le cimetière juif, les autresprojets ont buté sur de nombreuses difficultés inhérentes notamment àl'indemnisation des propriétaires, car, faut-il le rappeler, il s'agitd'expropriation.  Selon M.Mebarki, directeur de ladivision de l'urbanisme et de la planification (DUP) de l'APC d'Oran, «lesprojets d'alignement sont très coûteux et leur concrétisation devait êtreprécédée de la mise en place de véritables instruments d'urbanisme et larévision des barèmes d'indemnisation». A ce propos, M.Mebarki nous apprendraque 3 litiges nés entre l'administration locale et des propriétaires del'avenue de Delmonte sont toujours devant les instances judiciaires, et cedepuis 1984. Ce que les anciens propriétaires revendiquent est d'êtreindemnisés selon le cours du foncier de l'époque. En d'autres termes, lesoffres de l'administration étaient largement inférieures au cours du foncier.Le grand écart a amené ces trois propriétaires à recourir à la justice.  Un autre problème est venu segreffer à ces difficultés, qui n'est autre que le changement de statut decertains ex-propriétaires. Même si, à l'époque, il fallait faire face au pluspressé, à savoir le relogement, certains concernés se sont vus du coup devenirlocataires alors qu'ils étaient propriétaires. Du côté de l'administration, onestime que les loyers sont tellement dérisoires et au vu de la vétusté decertaines bâtisses démolies, la solution était salutaire pour ces citoyens.Quant aux simples locataires, les gestionnaires de la ville se sont retrouvés enface de véritables cas sociaux qu'il fallait reloger.  Il est à noter qu'actuellement,et avant chaque expropriation, dans le cadre de l'élargissement d'une voie ouautre, un géomètre expert foncier est désigné. Celui-ci, sur la base desdonnées recueillies concernant l'habitation en question (surface, état de laconstruction...) procède à l'évaluation de la bâtisse selon le cours du marché.Mais il arrive souvent que le montant de l'indemnisation proposé aupropriétaire soit en deçà de ses attentes. Dans ce cas d'espèce, si la justiceest saisie - ce qui arrive souvent -, le problème peut traîner en longueur etbloquer ainsi tout le projet.  L'autre préalable pour la relancede ces projets demeure la réalisation des 9 parkings à étages programmés par lawilaya d'Oran, et ce pour permettre de reconquérir la voie publique et lancerles travaux qui s'imposent, devait expliquer en substance M.Mebarki, qui restepersuadé que la réalisation de ces projets s'impose et déterminera en grandepartie la confection d'un plan de circulation, dans la mesure où l'actuel estdevenu caduc et remonte à l'année 1996. Par ailleurs, juste après lafinalisation du projet de la rue Khiat Salah, il était question de lancer lestravaux à l'avenue d'Arcole reliant la place Gambetta au rond-point des HLM. Lapriorité a été donnée à cette artère du fait, d'une part, qu'elle estincontournable pour de nombreux automobilistes se rendant vers la zone Est dela ville et, de l'autre, par les dizaines de bus qui l'empruntent à longueur dejournée. Depuis que l'idée a été lancée, chez les riverains occupant la partielongeant le quartier de Carteaux, l'inquiétude s'est installée, quoique riend'officiel n'ait encore filtré. Pour bon nombre d'urbanistes, le fait detemporiser dans ce domaine peut engendrer dans l'avenir des situationscomplexes en dépit de l'interdiction des services techniques communaux deconstruire sur les tracés des futurs projets, même si le coût de ces projetsest faramineux. D'autre part, certains propriétaires de la rue Soufi Zoubidaont pris le devant en perspective de l'élargissement de leur rue en démolissantles parties à raser, généralement des extensions illicites.  Notons enfin qu'en plus desartères citées, la rue Général Nivelle, l'avenue principale de Bastié (2ème bdpériphérique) sont inscrites sur les tablettes des responsables locaux pourpermettre à la ville de mieux respirer. Concernant l'avenue principale deBastié, les autorités et les propriétaires n'attendent plus que lesindemnisations pour relancer les travaux, chose qui ne devrait pas tarder,selon nos sources.


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