Elan de solidarité pour les malades à Bordj-Ménaiel !

Mobilisation, solidarité et dévouement de toute une jeunesse ! «Je suis fier d'être Algérien, lorsque je vois ces jeunes en train de faire la collecte afin de ramasser de l'argent pour venir en aide à un patient devant être pris en charge par un hopital à l'étranger, me donne du baume au c?ur mais me désole lorsque nos hopitaux ne sont pas en mesure d'assurer le minimum en matiére de santé», selon les propos d'un médecin de passage vers la localité de Bordj- Ménaiel.Ce que le ministére de la Santé ne peut pas prendre en charge pour assurer des prises en charge de malades que ce soit en Algérie ou à l'étranger, des annonces- Alertes appelant à venir en aide à des patients souffrant de maladies rares, diffusées sur les réseaux sociaux, émeuvent et mobilisent la société, un secours populaire en quelque sorte, des jeunes qui ne lésinent pas sur les moyens, pour aider leurs concitoyens dans la difficulté : Des jeunes qui confectionnent des boites en cartons à l'image des Urnes pour occuper des points stratégiques au niveau des entrées et sorties de la ville de Bordj-Ménaiel pour demander de l'aide, qu'à cela ne tienne, qu'il pleuve ou qu'il neige, ces jeunes qu'on a toujours tendance à critiquer, nous donne le plus bel exemple d'humanité, car faute d'une politique claire de prise en charge de malades à l'étranger et ou de moyens humains et matériels localement, plusieurs appels invitant les citoyens à contribuer financiérement à la prise en charge de malades dans des hopitaux étrangers se sont multipliés ces derniéres années. Ainsi ces jeunes que l'on a tendance à pointer du doigt en les considérant comme des ratés de la société viennent nous donner une leçon de moralité, d'humanisme, et de solidarité en se mobilisant derniérement pour venir au secours d'un jeune natif de Bordj-Ménaiel, celui-ci atteint d'une maladie reinale nécessitant une greffe en urgence d'un rein. Nous savons tous que notre systéme de santé ne va plus et qu'il coince quelque part. Ce qui se passe actuellement dans notre société c'est qu'à chaque fois que quelqu'un révéle sa maladie, soignable ou pas en Algérie, vous avez un affichage exponentiel , appelant les concitoyens à soutenir, à se solidariser, à mettre la main à la poche. Des affiches qui sont placardées dans les cafés, les restaurants, les arbres et n'importe quels lieux à travers la localité de Bordj-Ménaiel. Le systéme de santé dans notre pays est gratuit en principe et n'a pas besoin de quête publique pour aider les malades dans le besoin, malheureusement les prestations sanitaires laissent toujours à désirer et les patients, surtout les moins nantis, éprouvent toujours des difficultés à accéder aux soins. Souvent livrés à eux-mêmes, les malades sont ballotés d'un hopital à un autre, parfois orientés vers le privé avec tous les coûts que cela engendre, ou font carrément appel à la population pour les besoins de soins à l'étranger. Des parents de patients qui sollicitent l'aide de la sociéte civile pour les besoins d'une prise en charge à l'étranger est édifiant. Ceci renseigne à la fois de l'incapacité de nos hopitaux à traiter certaines pathologies et surtout de la défaillance des services de l'Etat lorsqu'il s'agit de venir en aide à des patients démunis dont les maladies nécessitent une prise en charge à l'étranger. A Bordj-Ménaiel le SOS qui a été lancé pour venir en aide à un jeune pour la récolte d'une somme de 400 millions de centimes a été une totale réussite d'où la mobilisation citoyenne a fini par payer, la somme destinée au financement des soins a été récoltée, cela n'a pas été facile car il fallait voir ces jeunes tenir des boites en cartons occuper le centre des routes des artres de la ville, sous un froid glacial et une pluie torrentielle, rien ne les arrête et cette façon de faire est en train de rentrer dans les m?urs et devenir une seconde nature chez l'Algérien nouveau. Et aussi ce qui nous a étonné, c'est la bonne volonté de nos compatriotes à répondre par la solidarité à toutes les demandes. Quand notre jeunesse se substitue à l'Etat, car il est en effet désormais très fréquent de voir ces jeunes avec dossard et boite en carton à la main à travers les rues des chefs-lieux comme sur les routes à grande circulation solliciter la générosité des passants pour une aide à la prise en charge de tel ou tel maladie ? cette maniére de faire tend à même à devenir un phénomene societal qui renseigne sur l'aspect solidaire de la société Algérienne, ceci prouve que notre systéme de santé est malade, qu'il ne répond pas aux besoins de notre population, mais il est clair qu'il existe des gens hautement bien placés qui sont bien pris en charge par des prises en charge de l'Etat Algérien, le deux poids deux mesures. Cependant le nombre de malades transférés à l'étranger grâce à l'argent qui leur a été collecté, ou ceux qui sont dans l'attente de l'être, grossi de semaine en semaine, ce qui peut être certain, c'est que bon nombre de pathologies ne sont pas soignées en Algérie, et les pays qui acueillent nos patients sont la France, la Jordanie, la Turquie, la Tunisie et autres, alors la question qui se pose : A quoi servent nos hopitaux- N'y a-t-il pas de matériels pour ce genre de spécialités médiacales ' Seraient-il liés àl'absence de spécialistes en ces pathologies ' Difficile de répondre formellement à ces questions tant que l'Etat, garant du droit à la santé des citoyens, tel que consacré dans la constitution n'est en mesure d'apporter des solutions à ces malades et à leurs proches. Mais l'élan de solidarité effectué par notre jeunesse est réjouissant et normalement les quétes publiques devraient être dûment autorisées par le maire, le chef de Daira ou le wali. Car sauver une personne est une chose sacrée !