Algérie

"El Wahrani plaira si on travaille bien" LE REALISATEUR LYÈS SALEM À L'EXPRESSION




Une scène du film El Wahrani
Les caméras sont mises en place, les acteurs principaux et les figurants se mettent au travail en se dirigeant, chaque jour, dès 6 h du matin, vers les lieux de tournage.
Après le succès national et international de Mascarade, son premier long métrage sorti en 2008, le réalisateur Lyès Salem récidive en entamant le tournage, dès la fin de mars, d'un autre film qui, selon son réalisateur, sera présent dans les grandes rencontres et festivals cinématographiques du monde. «Si on travaille bien, ça plaira sûrement», ambitionne, d'ores et déjà, Lyès Salem rencontré par L'Expression sur les lieux du tournage dans le village de Krystel. Une telle confession est plus que révélatrice que le long métrage, intitulé
El Wahrani, n'est pas un simple projet tiré d'un simple point de vue étant donné que son producteur, Yacine Laloui, et son réalisateur, Lyes Salem, ne misent sur rien d'autre, hormis sa réussite. Selon Salem Lyès, le long métrage qui sera prêt et projeté dès le mois d'octobre de l'année prochaine, se veut être un travail parfaitement réalisé dans tous ses plans. Les caméras et l'équipe technique sont en place depuis déjà trois semaines.
Les acteurs principaux et les figurants, se mettent au travail chaque jour, dès 6 h du matin en se dirigeant, comme dans une grande caravane, vers les lieux de tournage repérés auparavant par des personnes, Lyès Salem et ses assistants. Le projet qui est à sa troisième semaine de tournage se concrétise tout doucement. «Nous avançons dans notre besogne», a affirmé le réalisateur du film Mascarade, Lyès Salem. Le titre n'est sans aucun doute pas un fait du hasard. «Le film, qui est destiné à tous les Algériens, parle d'un Algérien qui vit à Oran», a-t-il affirmé, ajoutant que El Wahrani est le nom de guerre du personnage principal du film.
Le réalisateur qui a supervisé en décembre dernier, plusieurs séances de casting à Oran, s'est, sans trop attendre, lancé dans la réalisation dès la fin du mois de mars. Le film exige 11 semaines de tournage. Il est d'une durée de deux heures. El Wahrani est une histoire 100% oranaise qui s'étale sur trois décennies qui ont suivi l'indépendance de l'Algérie. Elle dresse un tableau reposant essentiellement sur l'amitié qui a longuement lié deux hommes qui se sont retrouvés après la fin de la guerre.
Le premier est membre d'une délégation du FLN qui a parcouru le monde entier pour plaider la cause nationale tandis que le deuxième, qui est combattant dans les rangs de l'ALN, est revenu après cinq années passées dans le maquis. L'histoire du film se déroule dans les années allant de 1962 jusqu'en 1988 pour prendre fin à la veille des événements d'Octobre. Elle retrace donc le parcours de ces deux amis et leur évolution dans une Algérie sortie vainqueur dans sa guerre pour sa libération. Dans l'histoire du film, le scénario repose sur l'amplitude entre les rêves et les promesses, mais aussi sur des révélations fracassantes.
Le film bascule pour apporter des réponses, particulièrement par le biais de l'un de ses personnages-clés, un enfant né des suites d'un viol perpétré par un soldat français sur l'épouse de l'un des deux personnages principaux. Celui-ci, qui a adopté l'enfant tout en l'élevant au même degré que sa propre progéniture, terminera par se retrouver face à une problématique aussi bien terrible que cruelle: continuer à dissimuler la triste vérité ou tout simplement balancer la réalité en avouant les faits à son fils' Le choix du lieu de tournage porté sur la ville d'Oran n'est pas un fait du hasard, mais sans aucune autre considération, journalistique ou politique qu'elle soit. Lyès Salem dira en ce sens qu'«Oran offre un panel diversifié de culturel et identitaire». Pour Lyès Salem, la ville d'Oran est quelque peu lyrique, vu son passé historique, aussi bien varié, que diversifié. Pour les besoins humains du film, plusieurs séances de casting ont été lancées à Oran. Un casting a été organisé pour les rôles secondaires et de figuration pendant qu'un autre a été dédié pour les professionnels. Le casting devait répondre à une répartition des rôles, à la fois précis et très sensibles.
Les trois personnages principaux de l'histoire ainsi que l'enfant sont appelés à personnifier le parcours typique du révolutionnaire algérien, son enthousiasme et son engagement.
Le film, dont la réalisation est toute entière à Oran, est donc en tournage un peu partout dans les coins et recoins, dans les quartiers et villages de la wilaya d'Oran, plusieurs dizaines de gens, hommes, femmes et enfants, de cette ville y prennent part en interprétant, chacun, des rôles qui leur ont été confiés. Pour les finances, le film est une coproduction algéro-française.
En Algérie, en plus du ministère de la Culture, on y trouve Laïth Medias, une boîte qui a réussi à immortaliser le martyr de la guillotine, Zabana. En France, la maison-mère de Lyès Salem est représentée par Dar Amsala Production.


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