Algérie

« El Wahrani » en ouverture


« El Wahrani » en ouverture
La ville de Bejaïa va vivre, du 7 au 13 septembre, un événement culturel, à vrai dire familier depuis 2003. Cette année-là, ont débuté les rencontres cinématographiques qui se veulent, pour reprendre les mots du responsable de l'association Project'heurts, Haouche, « une plateforme de débat et de réflexion sur le septième art ». Au cours d'une rencontre tenue hier avec des représentants de la presse à la Cinémathèque d'Alger, il est revenu sur la philosophie qui sous-tend la manifestation et les grandes lignes du programme de la douzième édition. Il est d'abord revenu sur les causes du report des rencontres qui devaient se dérouler au mois de juin dernier. La maison de la culture, qui abrite les bureaux de l'association, avait connu quelques dégradations. Celui qui est considéré comme la cheville ouvrière des rencontres a, par ailleurs, affirmé que « le ministère de la Culture a, cette fois-ci, alloué une subvention un peu plus importante à la manifestation. Son montant s'élève à 380 millions de centimes ». « Il ne faut pas être négativiste mais parler aussi des bonnes choses quand elles sont là », a-t-il fait remarquer. Se voulant légaliste et transparent s'agissant notamment de deniers publics, Haouche a également indiqué que « l'APC de Bejaïa demeure notre plus grand soutien avec une subvention de 5 millions de dinars et l'ambassade de France nous a apportés une aide de un million de dinars. Nous attendons également une subvention de l'APW ».Projections et débatsEvoquant le travail de l'association, Mme Lilia Aoudj a mis l'accent sur le travail entrepris surtout en direction des collégiens et des lycéens de Bejaïa. « A l'heure où l'accès à l'image est devenu plus facile avec les réseaux sociaux et les smartphones, nous avons organisé des ateliers dédiés à l'éducation à l'image ». Dix collégiens ont réalisé un film de dix minutes qui sera projeté le premier jour. En somme, l'organisation des rencontres est l'action la plus visible de l'association qui se déploie sur d'autres fronts. L'atelier d'écriture des scénarios de courts métrages a pris une dimension maghrébine. Bejaïa est parmi l'une des rares villes du pays où un ciné-club se tient tous les quinze jours. Les lycéens sont associés au choix des films et aux débats. Ils seront d'ailleurs visibles durant le festival, assure-t-on. La soirée d'ouverture qui débutera à 20h sera marquée par la projection du nouveau film de Lyès Salem « El Wahrani ». Le réalisateur sera présent pour animer le lendemain, 8 septembre, un café-ciné au TRB en présence des comédiens. Trois films entre longs métrages de fiction et documentaires (14 h, 17 h et 20 h) seront projetés à la Cinémathèque, l'unique salle dont dispose la ville de Bejaïa. « Nous avons reçu 165 films mais nous en avons sélectionné 36. » Au cours de ces rencontres, dont les organisateurs se soucient davantage de la qualité des films qui doutent, qui interrogent, plus que de leurs nationalités, les cinéphiles pourront découvrir de nombreuses productions. Citons « Loubia Hamra » de Narimane Mari, « Je ne suis pas mort » de Mehdi Ben Attia et « Poussière d'empire » de Lam Lé. Peu de films en fait, car les documentaires et les cours métrages se taillent la part du lion. Outre Lyès Salem, le grand critique français Serge Daney, Abdenour Zahzah, Saïd Ould Khelifa sont annoncés. « Nous avons l'ambition de réunir des scénaristes, des producteurs », espère Haouche et son équipe, qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)