«Nous disposons de 120 variétés à l’échelle nationale et il est indispensable de changer de méthode de récolte des olives».
Docteur en sciences alimentaires de l’université d’Annaba depuis 2013 et enseignante actuellement à l’université Chadli-Bendjedid d’El Tarf au niveau du département d’agronomie, Mme Benrachou Noura vient de publier en langue anglaise un livre important sur les variétés d’huile d’olive algériennes sous le titre générique de «caractéristiques de l’huile d’olive de quelques variétés algériennes».
«Mon livre est l’aboutissement d’un travail de longue haleine sur l’huile d’olive. Il faut savoir que mon ingéniorat, mon magister et mon doctorat sont des travaux faits sur l’huile d’olive.
Egalement, je poursuis des recherches sur le même sujet, et ce, en collaboration avec le laboratoire Saint Jérôme sis dans la ville française de Marseille. C’est une maison d’édition allemande qui m’a contactée pour la publication d’un livre sur l’huile d’olive algérienne et ce, après avoir pris connaissance de mes publications et de mon doctorat. Le livre se vend dans plusieurs pays européens au prix de 28,8 euros», a indiqué Mme Benrachou qui nous a reçus au niveau d’une salle de cours du département d’agronomie et d’ajouter: «Ce livre est très important à plus d’un titre et compte tenu, essentiellement, que le Conseil oléicole international, dont le siège est à Madrid en Espagne, ne dispose que de données fragmentaires sur les variétés algériennes de l’huile d’olive. Et c’est dans ce sens, aussi, que cet ouvrage est très important pour les professionnels locaux versés dans la filière oléicole. Ils disposent, dorénavant, de données scientifiques sur les variétés étudiées. Certes, actuellement, nous ne pouvons pas exporter de l’huile d’olive à cause, d’une part, d’une autoconsommation intérieure toujours en augmentation mais surtout à cause de la méthode de récolte qui reste archaïque et favorise la fermentation des olives parce qu’elles sont mises dans des sacs en plastique, ce qui engendre de l’huile de moindre qualité, d’autre part. L’idéal est de mettre les olives dans des cageots, lors de leur récolte et c’est indispensable pour préserver la valeur nutritive de l’huile extraite surtout pour ce qui est des oligoéléments. J’ai pu remarquer que dans la wilaya de Béjaïa, plus exactement à Akbou, un agriculteur utilise les cageots dans la récolte des olives et, de fait, les échantillons étudiés présentent une qualité excellente semblable à ce qui se fait en Italie. L’huile produite est dans les normes requises pour ce qui est du taux d’acidité, en particulier. Cet agriculteur exporte, d’ailleurs, sa production.»
Interrogé sur les capacités de la wilaya d’El Tarf, le Docteur Mme Benrachou a signalé, formellement et avec enthousiasme, que «la région dispose, par excellence, d’un climat adéquat et du soleil pour la production d’huile d’olive de qualité supérieure. Malheureusement, on a délaissé ce créneau et un grand travail d’information et de sensibilisation doit être effectué, sur le sujet. La wilaya a des atouts indéniables pour hisser cette filière à un niveau appréciable».
Notre interlocutrice a insisté sur les bienfaits de l’huile d’olive sur l’organisme humain, surtout que c’est un anticancer et permet une régénération et protection de la peau.
En guise de conclusion, Mme Benrachou a révélé que son livre sera, incessamment, traduit en français et en arabe pour arriver à toucher un public plus large et avoir, ainsi, plus d’impact sur l’opinion publique.
Daoud Allam
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Posté Le : 12/02/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Daoud Allam
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 12 février 2018