EL-TARF Tension sur le sable

Décidément lesecteur du bâtiment et les chantiers concernant la réfection ou lesaménagements ne sont pas près de voir le bout du tunnel, avec les soubresautsqui ne cessent de les agiter quant aux matériaux stratégiques nécessaires à cesactivités. En effet, après l'envolée des prix du ciment dont le prix du sacavait atteint il y a deux mois environ les 420 DA pour se stabiliseractuellement autour de 360 DA, le rond à béton, capricieux par moment, à sontour, et dont le prix du quintal pour les différentes dimensions a connu desaugmentations substantielles ainsi que le bois de coffrage, la boucle semblebouclée avec la crise du sable qui s'est installée dans la durée, suscitant lesplus vives inquiétudes et un désarroi sans commune mesure parmi notamment lesopérateurs en bâtiment et les revendeurs de matériaux de construction nonseulement dans la wilaya d'El-Tarf mais aussi à Annaba, Guelma et Skikda. Lafermeture de la sablière de Righia dans la wilaya d'El-Tarf depuis deuxsemaines, puis celles de Benazouz où deux sablières ont été fermées depuis peu,ont vite créé une sorte de malaise profond, voire de psychose avec de nombreuxchantiers dont la cadence de travail a considérablement diminué à défaut d'êtreà l'arrêt. Du coup, nous diront des chefs d'entreprises,«ils sont des centaines entre manoeuvres et ouvriers à se retrouver au chômageforcé. Que faire ?», renchérissent ces derniers. Acheter le sable de carrièrerevient très cher et sa disponibilité du côté de Guelma ou Constantine est loinde satisfaire la forte demande. Pour le béton, la parade semble avoir ététrouvée avec le sable des oueds qu'on préfère extraire et acheminer la nuit depeur de se faire prendre par les services concernés comme la gendarmerie ou lesForêts. Là aussi, les dégâts risquent d'être irréversibles pour les oueds commeSeybouse dont les abords du côté de Chihani ont déjà fait perdre des dizainesd'hectares de terres agricoles ainsi que des vergers. Enfin, les sablières,source de gains faciles et faramineux, devraient être mieux règlementées etjudicieusement exploitées sans nuire à l'environnement pour l'intérêt de tous,estime un représentant de la C.G.O.E.A.