Algérie

El Tarf : recrudescence de la criminalité en 2012 Actu Est : les autres articles



Il y a un mort tous les 10 jours sur les routes à El Tarf, une agression tous les 3 jours et un vol qualifié de bétail ou de sable tous les 3 ou 5 jours.
Ces chiffres semblent loin de la réalité à laquelle sont exposés quotidiennement les citoyens. Et ils le sont en effet car ils ne concernent que la zone gendarmerie qui exclut les grandes agglomérations où se produisent le plus grand nombre de crimes, de délits et d'infractions. Toutefois, le bilan de la gendarmerie, exposé par le commandant du groupement d'El Tarf, le colonel Lyes Benoussaïd, est expressif et il fait état d'une hausse en 2012 de près de 10% de la criminalité, où les agressions sur les personnes et les biens arrivent en tête. Une tendance en croissance perpétuelle que n'infléchissent pas les moyens humains et matériels considérables mis en 'uvre dans le corps de la gendarmerie. Pour le commandant du groupement, cette spirale de la violence est alimentée par le chômage et la déperdition scolaire chez les jeunes devant lesquels la famille a abdiqué.
Ces délinquants, interrogés, reconnaissent ouvertement agresser, voler et s'adonner aux trafics en tous genres, notamment le corail et le gasoil, pour se procurer de l'argent et acheter de la drogue. C'est aux sections spéciales d'intervention (SSI) que l'on doit en grande partie la sécurisation de la RN 84A qui était sous l'emprise de bandes organisées. En fait, la seule alternative laissée à la gendarmerie dans cette bataille rendue inégale l'immensité de la wilaya et sa géographie est d'occuper le terrain.
Le 1055, le n° vert pour les appels au secours aurait également largement contribué à lutter contre le crime par une intervention rapide mais aussi en décourageant des délinquants de passer aux actes. Ce qui n'est pas le cas pour la corruption, autre grand crime qui a l'inconvénient de ne pas être aussi visible. «Les victimes ne portent pas plainte», nous explique le commandant du groupement d'El Tarf. «Elles nous informent et donnent des noms mais sans plus» précise-t-il. Ce qui tranche curieusement avec cette promptitude qu'a souvent la justice à se saisir d'affaire sans dépôt de plainte. En revanche, rien n'a filtré sur des enquêtes menées par les services de sécurité dans les administrations de la wilaya. Une discrétion que les observateurs s'expliquent par la crainte de revivre la suspicion généralisée d'après 2006 avec les affaires de l'ancien wali d'El Tarf.


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