El-Tarf Poissons d'eau douce, un créneau en «rade»

Censé palier audéficit criard en matière de production de poissons, le développement desfermes aquacoles, hormis une seule en voie de réalisation, du côté d'El-Battah, dans la commune de Ben-M'Hidiest encore à ses premiers balbutiements et tarde à prendre son envol. Situationque nous a résumée, dernièrement, le directeur de la Pêche, non sans une pointed'amertume.Il nous déclara:«à Ouargla et à Sétif, le développement des fermes aquacoles est une réalité palpable.Dans la capitale des Hauts Plateaux, la production de poissons avoisineraitcelle du poisson ramené de la mer». Et de poursuivre, «qu'il est inconcevable,dans une région côtière comme El-Tarf, que ce créneaureste en rade. Pourtant des projets d'investissements ne se sont pas faitsattendre et les derniers en date, dont celui relatif à la création d'une fermeaquacole qui est d'un investissement de l'ordre de 70 millions de dinars, pourune production de 1.000 tonnes de poissons, loups et daurades entre autres,avec la création d'une centaine de postes de travail. Un autre projet, toutaussi important, a eu l'aval de la direction de la Pêche et de deux directionscentrales de cette tutelle, après étude du dossier et un PV de choix.Cependant, une correspondance, datée du 13 juin dernier, sous le n°618,adressée au ministère de la Pêche, fait état d'aléas entravant le développement de cecréneau resté au point zéro, à cause de tergiversations de la commission dewilaya à qui revient le dernier mot.Les initiateursde ces projets ont donc préféré aller voir ailleurs, pénalisant ainsi la wilayadans sa quête de mieux s'épanouir. La même correspondance fait état aussi, deretard dans l'adjudication des lacs Tonya et Mafragh, dont les avis viennent de paraître, récemment,dans la presse». Concernant ces deux derniers sites, il est à noter qu'unlitige oppose la direction de la Pêche et la SARL CAPE, pour leur exploitation.