Algérie

EL-TARF Oued Zitoun se noie dans ses problèmes



Véritable Eden depar sa configuration géographique au relief montagneux, dominé par les monts deBéni-Salah, où à peine entend-on quelques bruits de moteur, Oued Zitoun quitient son nom de l'oued qui la traverse et de ses très nombreux oliviers,compte à peine six mille habitants avec ses différents douars parsemés çà etlà, portant des noms évocateurs comme Boumédiène, El-Khamsa, Oum H'san etBoumaïza.  Situé sur la bande frontalière, le chef-lieude commune avec à peine deux mille habitants, semble retiré du monde tant lecalme, la quiétude, les paysages verdoyants et l'air qu'on y respire ne setrouvent presque nulle part ailleurs et vous donnent cette sensation d'un mondetrès à part. Et ce n'est, vraiment pas par hasard que l'on y vient, l'espaced'une journée, pour une remise en forme gratuite rien que pour le plaisir desyeux, l'oxygène pure que l'on respire à plein poumons, la propreté impeccabledes lieux, même si l'on y accède par le seul chemin étroit et escarpé dequelques kilomètres à partir de Bouhadjar.  Au siège de l'APC, où hasard decirconstances, nous avons rencontré presque tous les membres du conseilcommunal dont le maire Benyahia Kamel, tous tenaient à parler de leur commune.En élus qui se respectent et conscients des responsabilités qui leur incombent,ils nous répondront d'abord sur la vingtaine de personnes qui attendaient àl'entrée de l'APC. Le maire dira qu'ils attendent les bons de secours, c'estfréquent. En effet, la région à vocation agro-pastorale est confrontée à moultproblèmes dont le chômage aux proportions effarantes. Un autre élu préciseraque la plupart des gens sont sans ressources et ils sont nombreux à venirsolliciter l'aide de l'APC sauf que la commune n'a que le nom car dépourvue depresque tout. Le maire reprendra que «le seul souci des élus a été de venir enaide à leurs concitoyens et d'étayer ses propos de n'avoir jamais fait depolitique avec le filet social et autres avantages que donnent lescollectivités locales, car c'est l'intérêt des gens qui comptent le plus ettout ce qui peut prêter à polémique, ils n'en veulent pas». Avec cinq écoles primaires, un CEM, unedifficulté majeure se pose pour le transport, des enfants des mechtas et deslycéens vers Bouhadjar, même si le parc de l'APC dispose d'un bus de 24 places.L'eau est disponible et provient des sources qui jaillissent de la montagnealors que les 4 retenues collinaires destinées principalement à l'agricultureont besoin d'être réhabilitées. Quant à la conduite d'eau qui vient deBouhadjar, elle est inopérante car détériorée à cause des glissements deterrain. Quant au réseau AEP, il est pris en charge à 80% par l'APC.L'électrification rurale n'a pas changé depuis les années 80 et le gaz de villepersonne n'y pense. Les jeunes n'ont pas où aller en attendant l'achèvement destravaux de la maison des jeunes. «Avec des dettes et des subventionsdérisoires, on ne peut gérer la commune à partir du néant», dira le maire, dansla mesure où même les dépenses obligatoires ne sont pas satisfaites à l'imagedes salaires des employés.  Concernant le logement rural, 200 unités ontété réceptionnées sur les 390 prévues et 500 demandes sont en instance. Enfin,précisent nos interlocuteurs, le salut de la région réside dans la nécessitéd'un développement local avec l'intensification de l'élevage et del'agriculture qui a besoin de moyens tels les tracteurs, entre autres.


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