Avec 2.200 ha de vergers,consacrés à l'agrumiculture, répartis, à travers les plaines de Dréan, Besbes, Ben M' hidi, Asfour et Zérizer dont 700 ha entrant dans le cadre de la FNDRA qui sont entrés en production, c'est quasiment le jackpot, en matière de production, avec des variétés d'oranges et de mandarines qu'on vend un peu partout à des prix raisonnables allant jusqu'à atterrir dans les étals de nombreuses autres wilayas, rappelant par là même, les années fastes d'une époque où les bateaux pouvaient accoster pendant deux mois, au port de Annaba pour charger ces belles oranges et ces belles mandarines, au goût exquis qui atterrissaient dans les marchés d'Outre-mer, avant que bon nombre de vergers tombent en désuétude faute d'entretien et de problèmes qui minaient les exploitations agricoles.
Désormais, c'est le grand retour d'un produit qui faisait la fierté de la région et qu'on pouvait acheter à un prix dérisoire et le manger à satiété.
Sauf que ce n'est pas le cas, aujourd'hui, diront certains agriculteurs dans la mesure où les prix pratiqués sur le marché sont nettement supérieurs aux leurs.
A titre d'exemple, la Thomson de premier choix est vendue par l'agriculteur à raison de 60 DA, vous la trouvez sur le marché à partir de 120 DA, la mandarine cédée entre 30 et 50 DA est cédée au détail entre 80 et 120 DA.
Voilà donc où l'on en est avec ces pratiques des intermédiaires qui font monter les enchères et dont les dindons de la farce sont, bien sûr, l'agriculteur et par la suite le consommateur. Quant à ceux qui achètent sur pied, ce n'est pas sûr aussi qu'ils rentrent dans leurs frais.
Contacté, le président de la chambre de l'Agriculture dira «qu'effectivement, il y a un dérèglement dans toute cette chaîne qui fait que l'agriculteur fait le gros du travail et le gain revient par la malice aux spéculateurs tels les mandataires qui savent très bien que cet agriculteur a un besoin pressant d'argent pour payer ses dettes et autres frais».
Ceci dit, notre interlocuteur ajoutera que l'essentiel est que tout le monde trouve son compte mais le client reste le dernier maillon faible de cette chaîne spéculative.
Pour sa part, le DSA dira que la qualité des agrumes de la région est exceptionnelle, d'autant plus qu'elle est bio' et qu'à l'avenir, il va falloir songer à exporter le surplus de la production, avec la mise en place d'une structure pour le rééquilibrage et le conditionnement.
Enfin, M. Labadlia Saci promet une intensification de ces cultures et grâce à la technicité dans le domaine agricole, il est prévu la culture d'agrumes jusqu'au mois de juin avec l'introduction de nouvelles variétés dont le nombre actuellement est 70.
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Posté Le : 15/02/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: leconews.com ; texte: A. Ouélâa
Source : Le Quotidien d'Oran du samedi 15 février 2014