Les éléments de la Protection civile ont repêché, hier, le corps inerte d’un enfant de 9 ans au niveau des berges de l’oued Kherbouaâ dans la commune de Chaffia. L’enfant fut porté disparu ainsi que ses deux parents depuis vendredi soir.
Selon la cellule d’information, le véhicule de type Dacia Logan a été transporté par les crues de l’oued Kherbouaâ au moment où le véhicule en question traversait le pont du CW 105 reliant la commune de Bouhadjar à Asfour.
Des recherches intensives sont entreprises depuis samedi pour retrouver les corps des parents, originaires de la commune d’Oued Zitoune, ainsi que le véhicule. De fait, pour cette tâche délicate et difficile, la Protection civile a mobilisé 40 de ses éléments, 9 hommes-grenouilles et 3 zodiacs semi rigides.
Par ailleurs, les éléments de la Protection civile ont pu sauver d’une mort certaine 33 familles de la localité de Ben Amar dans la commune d’Echatt. Elles ont été admises vers le CEM Boudiaf sis dans la même commune.
Idem pour 5 familles de la localité de Bouroumana et 4 autres familles de la cité Laâlaymia dans la commune de Ben M’hidi qui ont vu leurs habitations envahies par la furie des eaux. Les 9 familles ont été admises au centre de l’enfance assistée sis dans la même commune.
Il est judicieux de savoir que 3 communes à savoir Ben M’hidi, Zerizer et Asfour ont été complètement submergées par les eaux en furie tel un déluge. La cause: elles sont situées sur l’itinéraire du lit d’Oued Bounamoussa.
La population soupçonne, cependant, des lâchers effectués par le barrage de Chaffia, et ce, sans informer les populations se trouvant en aval. Ce dernier, faut-il le savoir, se trouve en amont de l’oued de Bounamoussa.
Dans le même registre, les inondations ont coupé à la circulation 10 routes dont entre autres les RN84a, 44 et les CW 105 et 129 ainsi que plusieurs chemins communaux.
Concernant le secteur agricole, c’est plutôt l’apocalypse pour les fellahs de la région. Les pertes sont colossales et l’Etat est interpellé pour des aides directes et massives.
Quoi qu’il en soit, il est temps que les autorités locales et nationales s’attèlent sérieusement à résoudre définitivement la problématique des inondations dans la wilaya d’El Tarf, avec son lot macabre de morts et de désolation.
Enfin, signalons que les 3 morts s’ajoutent à l’autre liste des 3 morts des inondations des 22 et 23 février dernier.
C’est en somme un bilan catastrophique.
Daoud Allam
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Posté Le : 12/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Daoud Allam
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 12 mars 2012