EL-TARF : LE POISSON ENCORE PLUS CHER

A 400 DA le kg la sardine, ce poisson bleu au goût très apprécié, aura franchi un seuil jamais égalé, au nom bien sûr de la sacro sainte loi de l'offre et de la demande, et de mécanismes comme ces hall à marais appelés à voir le jour afin de juguler un marché en plein déconfiture, dont les maîtres ne sont autres que les mandataires et les victimes, les consommateurs.
Selon les armateurs du port d'El Kala, le mauvais temps en cette période de l'année raréfie les sorties en mer, conjugué aux faibles prises de poisson sur toute la côte du pays ont eu pour conséquence la flambée du prix de la sardine et des autres poissons.
Approché, M. hacène Blidi, armateur de pêche du port d'El Kala, connu et apprécié à El Kala, ayant exercé le métier de pêcheur depuis qu'il était mousse jusqu'à devenir Raïs sur son propre chalutier, «Khaled» dira qu'en temps normal avec la sortie de tous les chalutiers, les prises avoisinent les 60 casiers, alors qu'actuellement, on rentre avec une vingtaine ou trente au maximum.
A la vente en gros, c'est à qui mieux mieux pour acheter et les prix atteignent parfois les 300 DA le kg pour la sardine. Pour le poisson blanc, rouget et merlan s'entend, le prix de gros flirte avec les 900 et 1000 DA. Du coup, sur les étals des poissonniers qui se trouvent pour la plupart dans les grandes villes comme Annaba et Guelma, le prix au détail atteint les 1400DA le kg. Ainsi donc, vont les choses sur un produit que beaucoup n'arrivent pas à acheter au même titre que les viandes rouges et blanches sans oublier certains agrumes dont c'est la saison dans un marché dominé par la spéculation, loin encore de retrouver ses repaires et ses bons réflexes.