El-Tarf : La ville «brûle»

Incontestablement, la journée de jeudi dernier aura battu le record des températures depuis le début de l'été, avec une chaleur qui a atteint les 40° à l'ombre.

Les gens n'avaient sur les lèvres que cette température excessivement élevée dont les conséquences ont été un net ralentissement dans le trafic routier et moins de flâneries obligeant les uns et les autres à rester à l'ombre. Avec un soleil tapant fort, lunettes et casquettes devenaient nécessaires pour en atténuer les effets. Bus et taxis sont devenus une véritable fournaise pour ceux qui étaient contraints de se déplacer, car même le vent avait l'allure d'un sirocco. Pour fuir cette température inhabituelle et incommodante en pareille période, beaucoup se sont rués sur les plages où il était difficile, de la plage d'El-Bettah, Essabi en passant par les plus huppées comme Hennaya, Cap Rosa et la Messida, de poser les pieds tant elles fourmillaient de baigneurs en quête de fraîcheur. Les ventes de boissons fraîches, d'eau minérale et de glaces ont aussi battu tous les records alors que ceux disposant d'un climatiseur et demeurés cloîtrés chez eux ont dû, pour nombre d'entre eux et pour la première fois, actionner leurs appareils. Par contre, et sur un autre plan, des agriculteurs ont fait part de leurs plus vives inquiétudes sur les dégâts que pourraient entraîner ces températures élevées sur des cultures non encore arrivées à maturation comme les vignobles et les pastèques en attendant les sorties sur terrain pour en mesurer les effets. Enfin, il aura fallu attendre la nuit, soit les alentours de vingt-trois heures, pour qu'une brise fraîche commence à balayer les sueurs et faire baisser de plusieurs crans un climat et une atmosphère jusque-là insupportables.