Algérie

El Tarf : la Cnas dans la tourmente



La situation est explosive à l'agence CNAS d'El Tarf.
Le climat y est délétère à cause d'une fracture presque régionaliste qui s'est ouverte entre les employés remontés les uns contre les autres. «C'est l''uvre du directeur et de ses proches collaborateurs», dénoncent dans un volumineux document, une quarantaine de cadres parmi lesquels des chefs de département, de service, de centres payeur et des médecins ainsi que la section syndicale de l'agence. Il est reproché au premier responsable ses agissements dus à son ignorance des lois et des usages de la boite.
Il serait nouveau à la CNAS, recruté en 2006, venant du secteur de l'Education où il enseignait.
On parle, avec preuves à l'appui, de marchés douteux avec des fournisseurs suspects. Mais, la goutte qui a fait déborder le vase, disent nos interlocuteurs, c'est une série de lettres anonymes, absolument infectes, dévoilant la vie privée de certains cadres, et qui ont circulé en toute liberté dans l'agence et les centres payeurs. Les mis en cause qui en connaissent les instigateurs, se sont plaints au directeur qui n'a pas réagit. Pour eux, il ne fait aucun doute qu'ils bénéficient de sa protection et qu'ils agissent sur ses instructions, sinon comment expliquer la liberté et l'impunité dont ils jouissent. Le climat qui s'est installé est tout bonnement putride.
Les ranc'urs accumulées sur d'inadmissibles et ignobles atteintes à la vie privée des gens courent à l'affrontement sanglant entre clans. Mais lesquels ' M. Badèche, le directeur de l'agence que nous avons eu au téléphone, dit ne pas être au courant de la contestation dont il est l'objet, mais admet qu'il y a une guerre de clans. Celui de son prédécesseur composé de cadres installés à son époque, et contre lesquels il aurait reçu de nombreuses plaintes, et un autre clan resté indéterminé mais qui, selon nos informations, est contrôlé par une syndicaliste proche du directeur qui, lui, se défend vigoureusement de cette proximité. Le directeur nous a appris qu'il a demandé à la DG de la CNAS de dépêcher une commission d'enquête pour le débarrasser de cet encadrement gênant.
Lui aussi parle de réception des lettres anonymes en nombre et de même teneur. A la question de savoir pourquoi il n'y a eu aucune réaction aux plaintes qu'il a reçues, il a répondu que les plaignants devraient plutôt s'adresser aux tribunaux qui sont plus qualifiés que son administration pour mener des enquêtes de ce genre. La tension est vive à la CNAS d'El Tarf et, disent nos interlocuteurs, si la tutelle ne réagit pas rapidement, ils seront dans l'obligation de durcir leur position et recourir à la grève.




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