El Tarf : Flambée des prix de la cacahuète

Le prix des cacahuètes, ingrédient indispensable à la préparation de gâteaux traditionnels (Baklawa, Dziriettes, cornes de gazellesà) flambent, ces derniers jours, à El Tarf, a-t-on constaté, mardi dernier, au centre-ville. Devant l'empressement des ménagères à acquérir, en prévision des fêtes de l'Aïd El Fitr, ce produit de plus en plus utilisé comme succédané de l'amande, trop chère, les commerçants spécialisés ont doublé, voire triplé les prix, proposant le kilogramme de cacahuètes entre 320 et 350 dinars au lieu de 180 DA/kg il y a juste quelques jours. Bien que désorientées en raison d'un budget mis à rude épreuve durant ce mois sacré, les ménagères finissent, néanmoins, par se soumettre au "diktat" de ces marchands qui ne semblent attendre que ce genre d'aubaines pour se frotter les mains. Une forte affluence de clients est observée dans les échoppes des commerçants spécialisés dans la vente d'ingrédients de gâteaux faits maison en dépit du jeûne et de la canicule qui sévit depuis le mois de juillet dernier. Selon une vieille femme rencontrée au marché, ce recours aux arachides n'est autre qu'un substitut aux amandes et aux noix dont le prix, plus de 1 200 dinars, est devenu inaccessible pour la majorité des bourses. "Les cacahuètes étaient par le passé simplement grillées et salées pour être croquées avec un bon thé à la menthe et non pas pour faire des gâteaux qui d'ailleurs, ne sont pas aussi bons que ceux préparés aux amandes", a-t-elle relevé. D'un autre point de vue, une jeune mère a indiqué que le plus important est que les saveurs soient de mise et les cacahuètes font justement partie de ces ingrédients qui permettent de répondre aux goûts variés des consommateurs". "Les cacahuètes doivent préalablement être grillées au four pour supprimer l'excès d'humidité, puis broyées et les voilà prêtes à être utilisées", dit-elle, en avouant que ses enfants "adorent les gâteaux aux cacahuètes qu'ils préfèrent à ceux préparés aux amandes". Les commerçants, pour leur part, tout en se frottant les mains, jurent à qui veut les entendre qu'ils ne font que se plier à la loi de l'offre et de la demande.