El-Tarf: Des routes bloquées et 17 interpellations

La localité de Zebiri Tahar (ex-Copemad), relevant de la commune de Dréan, dans la wilaya d'El-Tarf, a vécu des moments de tension ces derniers jours avec des routes bloquées et l'intervention des éléments de la Gendarmerie nationale.

Tout a commencé mardi, lorsque les habitants de cette localité ont bloqué la RN16 à hauteur du cimetière d'El-Ghorba, menant vers Bouchegouf et la wilaya de Souk Ahras. La route fut rouverte avec l'arrivée du chef de daïra. Le lendemain, la contestation a repris de plus belle vers 17h00 avec le blocage de la route au même endroit. De même, un train de voyageurs n'a pu se rendre à Souk Ahras. Des trains de marchandises également n'ont pu rallier leur destination finale. Des blocs de pierre ont été posés et des pneus ont été brûlés durant la nuit de mercredi à jeudi. Et jusqu'à 09h30 de la matinée de jeudi, des axes routiers sont demeurés paralysés, suscitant un grand malaise et une colère indescriptible des usagers de la route, contraints d'opérer de longs détours pour contourner ces obstacles. Beaucoup de lycéens de Chihani et des travailleurs devant se rendre à Dréan ou Annaba avaient du mal à se déplacer.

L'arrivée de renforts de la gendarmerie du groupement d'intervention rapide établis à El-Hadjar a permis dans un premier temps de rouvrir la RN16. Mais des échauffourées ont éclaté par la suite entre les gendarmes et les protestataires qui ont été dispersés à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Au terme de cette intervention, 17 personnes ont été interpellées. Jeudi en milieu de journée, la localité de Zebiri Tahar était encore en effervescence. A l'origine de la protestation, le décès d'un retraité que les habitants affirment avoir mis presque deux heures à faire sortir de chez lui à cause de la chaussée impraticable. L'état des routes figure parmi les doléances des habitants depuis 2004, précisent nos interlocuteurs.