Ce sont des femmes de cette agglomération qui ont barré la route au wali, une cinquantaine, selon des témoins oculaires, brandissant des jerricans vides sur lesquels était écrit : « Nous n'avons pas d'eau. » Ces femmes, auxquelles revient la corvée de remplissage de l'eau, ont été contraintes de manifester leur colère en public en dépit du poids de la tradition qui ne tolère pas ce genre de manifestation dans les coins reculés de notre pays. Mais le fardeau de la corvée, qui ne semble pas s'estomper au fil des ans et des promesses, l'a emporté sur les interdits des coutumes. C'est dire toute la difficulté d'aller recueillir l'eau quotidiennement le long des fuites de la conduite de Bou Hadjar ou à d'autres points d'eau. Le wali a instruit les services de l'hydraulique d'engager le projet de rénovation de la conduite qui alimente l'agglomération de ces femmes. Le problème devrait être définitivement réglé dans 6 mois, mais « c'est une chanson bien connue avec l'hydraulique d'El Tarf », ont commenté certains observateurs de la scène locale, exaspérés de voir tous ces projets réalisés à grands frais toujours inopérants et sans aucune incidence sur les populations.
Posté Le : 02/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Slim Sadki
Source : www.elwatan.com