Algérie

El Tarf



El Tarf
Et si les cigognes, annonciatrices du printemps et, selon certaines croyances populaires, de bonnes nouvelles, considérées aussi, parfois, comme des «baromètres météorologiques», n'étaient pas simplement ces belles nuées dont le joyeux craquettement fait lever les yeux vers le ciel 'Et si les cigognes, élégants échassiers volants au beau plumage noir et blanc, n'étaient pas seulement ces «architectes» géniaux capables de construire et de stabiliser un nid, tout en haut, sur la pointe d'un poteau électrique, mais aussi — hélas — des volatiles nuisibles, dans certains cas, à l'environnement et dangereux pour l'homme 'Cette dernière hypothèse représente, en tous cas, une opinion que les habitants d'El Chatt, dans la wilaya d'El Tarf, une localité située à quelques encablures de l'aéroport international Rabah-Bitat d'Annaba, ne peuvent malheureusement que partager.Un avis auquel adhèrent aussi les services de la Gendarmerie nationale d'El Tarf qui ont dénoncé «une grave atteinte à l'environnement causée par des dizaines de cigognes attirées par une décharge à ciel ouvert relevant de la société régionale des abattoirs de volailles de l'Est».La Gendarmerie nationale évoque même un «important risque pour les aéronefs qui décollent ou atterrissent sur la piste de l'aéroport d'Annaba», situé à moins de 700 mètres de là .L'histoire de l'aviation moderne est truffée, en effet, de récits d'accidents, voire de crashs, dus à ce que l'on appelle des collisions aviaires qui provoquent des dommages lorsque de gros oiseaux sont aspirés par les réacteurs de jets où ils peuvent causer des dégâts irréversibles comme l'arrêt du moteur.Le cas le plus récent concerne le vol 1549 de la compagnie américaine US Airways quand un Airbus transportant 155 personnes a été percuté au-dessus de New-York (Etats-Unis) par une nuée de bernaches du Canada, provoquant la perte de puissance des réacteurs et obligeant l'avion à faire un amerrissage d'urgence sur le fleuve Hudson.Ce jour-là , jeudi 15 janvier 2009, les 150 passagers et les 5 membres d'équipage ne durent leur salut qu'au sang-froid des pilotes qui réussirent à poser sans encombre l'avion sur l'eau, sauvant ainsi la vie de tous ses occupants.C'est dire que la menace évoquée par la Gendarmerie nationale est bien réelle et commande de trouver le plus rapidement possible une solution aux risques que représente cette décharge pour l'environnement, mais également — et surtout —pour des vies humaines.Mise en service en janvier 2015, la décharge d'El Chatt où sont quotidiennement déversées d'importantes quantités de restes d'abats de poulets, constitue, pour l'heure, un vrai garde-manger pour les cigognes dont les inlassables allées et venues vers cet endroit fétide, en quête de nourriture, sont un véritable danger qu'il ne faudrait pas prendre à la légère, selon les services de la Gendarmerie nationale.Estimant qu'il s'agit là d'une «atteinte grave» à l'environnement et à l'écosystème, les services de la Gendarmerie nationale, rejoints par la cellule régionale chargée de l'environnement, ont tenu à tirer la sonnette d'alarme et à préciser que l'entreprise à l'origine de la création de cette décharge n'a pas d'autorisation d'exploitation et «fait fi de la réglementation en vigueur».Abattage au mépris des règles de traitement des déchets selon les critères requis et exercice de l'activité sans autorisation sont les principaux griefs retenus contre cette entreprise, a-t-on affirmé à la Gendarmerie nationale, insistant sur le fait que cet abattoir et sa décharge mettent en péril aussi bien la vie des citoyens que l'environnement, sachant que les déchets finissent généralement dans un oued traversant la route nationale n°44.




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