El Tarf

Décidément El Tarf, toujours frappée d'arriération profonde, est en passe d'occuper enfin le haut d'un des tableaux de classements nationaux, celui du nombre d'élus ayant maille à partir avec la justice.A la fin de cette semaine, le wali d'El Tarf a pris une mesure conservatoire de suspension à l'égard du Président de l'APC de Zerizer (RND) et de trois de ses collaborateurs, l'un de ses adjoints, le secrétaire général de cette commune et de la responsable du service des marchés.Cette décision est fondée sur celle du juge près de la cour d'Annaba qui, au terme de 5 mois d'instruction, les a inculpés de malversations dans l'exécution de marchés publics. Le P/APC de Zerizer rejoint ainsi dans ce groupe de maires suspendus pour affaires en justice, 3 de ses confrères. Celui de Cheffia (RND) qui, par l'usage de faux, aurait fait l'acquisition d'une parcelle de terrain et d'avoir établi de la même manière un permis de construire. Celui de Oued Zitoune (PT) accusé de surfacturation pour l'acquisition de fournitures de bureaux auprès d'un fournisseur, qui n'est autre que l'épouse de son adjoint. Et ensuite celui de Chihani, qui a eu la malencontreuse idée de donner de l'électricité à partir du réseau public à un entrepreneur en charge du programme de logements sociaux dans la commune. Avec ces 4 derniers, ce sont en tout 9 maires entre nouveaux et anciens qui ont eu à rendre des comptes devant les juges ces dernières années. La justice serait-elle plus efficace à El Tarf qu'ailleurs ' Bien sûr que non.Des sources bien informées nous ont indiqué qu'une coterie d'une dizaine de maires a, il y a quelques mois, élaboré un rapport sur la Gendarmerie nationale qu'elle a adressé aux autorités centrales du pays sans en informer le Wali. Représailles ' Difficile à dire sans plus d'informations fiables, même si des enquêtes très discrètes ont été menées dans de nombreuses communes de la wilaya après cet évènement.