Les enseignants du lycée du 18 février à El Kala (l'ex-technicum), sont en arrêt de travail depuis dimanche.C'est la manière qu'ils ont choisie pour protester contre l'état d'abandon total dans lequel est jeté leur établissement depuis des années. Pas de proviseur, pas de censeur, pas de surveillants nommés depuis la rentrée. Ce sont de simples employés de l'administration qui sont chargés des fonctions de cet établissement téléguidé à distance par la direction de l'éducation comme beaucoup d'autres dans la wilaya.C'est une querelle entre élèves, jeudi dernier, particulièrement violente nous dit-on, qui a «fait déborder le vase ». Il n'y avait que des femmes sur les lieux cet après-midi-là et « elles n'ont rien pu faire pour les séparer. La police n'a pas jugé bon d'intervenir, puisque cela relève de la discipline interne», nous expliquent encore les enseignants.Il n'y a pas le minimum pour assurer la sécurité des enseignants devant la montée en puissance de la violence chez les élèves. Trop de compromissions, de laxisme et de clémence dans les sanctions, au motif que «ce sont nos enfants et qu'on a l'obligation de ne pas les jeter à la rue. C'est donc la rue et ses lois qui envahit l'école».Le lycée du 18 février n'est pas le seul qui manque cruellement d'encadrement. Toujours à El Kala, le nouveau lycée dit des 90 logements, et le CEM des Crêtes, sont dans la même situation. Selon la direction de l'éducation, les nominations de l'encadrement ont pris du retard pour cause de procédures administratives. Point, à la ligne ! C'est fou ce que les retards administratifs, avec lesquels l'administration se décharge sans scrupules, peuvent causer comme dégâts à l'école.
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Posté Le : 30/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slim Sadki
Source : www.elwatan.com