Algérie

EL-TARF



EL-TARF
Des directeurs centraux des ministères de l'Agriculture et de l'Hydraulique avaient tenu, la semaine passée, une réunion avec le wali, les directeurs d'exécutifs concernés, le P/APW et le président de la Chambre de l'Agriculture, une réunion en vue de dégager de nouveaux périmètres agricoles dans une région qui recèle des atouts indéniables pour l'agriculture. Une réalité amèrement rappelée par Abdelmalek Sellal, chef du gouvernement, lors de sa récente visite dans la wilaya. Ce dernier dira que seulement 12.000 ha sont cultivés avec, comble de l'ironie, 2.000 ha pour les céréales ! A Besbes, dans cette exploitation agricole de 85 ha, spécialisée dans l'arboriculture fruitière, le Premier ministre insistera, auprès de son gérant pour intensifier ces surfaces.Pas du tout satisfait de ce qui se fait comme travail de la terre, le Premier ministre n'a eu de cesse de marteler son mécontentement, insinuant implicitement qu'il est grand temps de se réveiller et sortir de ce long sommeil car l'agriculture, cette arme verte est notre salut.Un simple tour, à travers les plaines de Dréan, Besbes, Ben M'hidi, Asfour, Zériger et Chebaïta Mokhtar vous renseignent sur ce marasme : des dizaines de fermes abandonnées, des verges vieillissants aux rendements qui régressent, au fil du temps comme c'est le cas de Asfour, dans la ferme Ramdani où à peine 70 ha de vergers sont productifs, alors que du côté de Boutheldja, El Tarf et le Lac des oiseaux, des dizaines d'hectares de terre arable sont à l'abandon, depuis longtemps tels ces nombreux vignobles jadis prospères et pourvoyeurs de centaines d'emplois. La tomate industrielle aussi, après tant de déboires revient petit à petit. D'aucuns auront remarqué que nombreux agriculteurs ne courent qu'après les indemnités et autres avantages accordés par l'Etat, comme les aides pour la production de la tomate ou celle du lait et ce, même si l'on a vendu ses vaches laitières ! C'est dire que là où il y a de l'argent facile, certains si hésitent pas à le prendre, quitte à confectionner toute paperasse nécessaire avec ces complicités, à quelque niveau que ce soit, afin de s'emparer de ce qu'on ne mérite pas. Donc, pour ces mécanismes d'aide, beaucoup de dispositions doivent être revues. Concernant, l'investissement, beaucoup de chemin reste, aussi, à faire à l'image des pépinières en plants de tomates où n'existe, pour le moment, qu'une seule à Benamar et qui produit 20 millions de plants alors que les besoins de la région se chiffrent à 100 millions de plants ; les demandes en la matière ne manquent pas et demeurent ainsi insatisfaites.Quant aux concessions agricoles, à l'ENAT, c'est l'inertie totale laissant dans l'attente les éventuels investisseurs dans le travail de la terre. Le choix des terrains d'assiettes pour les logements ruraux risquent, également de causer de gros dommages aux terres agricoles. Notons, tout de même, que des agriculteurs privés sont en train d'accomplir des promesses en matière de créations de vergers fruitiers et de vignobles de qualité comme la ‘pergola'.La D.S.A. nous a déclaré, par ailleurs, que des programmes intéressants sont prévue avec notamment l'extension des périmètres qui pourraient atteindre les 30.000 ha surtout concernant les 16.000 ha pour lesquels l'Etat a dépensé 400 milliards de centimes.Quant au président de la Chambre de l'Agriculture et ses collaborateurs, ils n'ont de cesse, depuis 2 ans, déjà, de sensibiliser et d'encourager, par tous les moyens, les agriculteurs à aller de l'avant.




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