Le rush touristique tant attendu n’a pas eu lieu cette année à El-Kala, situation qui a conduit la plupart des petits hôtels de la région, au nombre de cinq, à baisser leurs tarifs de 40%.
Alors que la saison estivale est à mi-chemin, déception et amertume sont totales chez les prestataires de services comme les restaurateurs et les cafetiers. Louer au prix fort et ne pas rentrer dans ses frais, est une situation intolérable, nous diront des gens de Boumerdès venus travailler pour la première fois à El-Kala dans la restauration. Les mêmes sentiments sont partagés par beaucoup de gens qui constatent à leur corps défendant que de nombreuses échoppes ne trouvant pas preneur sont demeurées fermées. Même les appartements, tous standings confondus, n’ont pas trouvé de locataires. Dire qu’il y a quelques années, même les garages et les terrasses affichaient complets et la nuitée était payée au prix fort. Pourquoi la tendance s’est-elle renversée et le tourisme connaît-il un tel déclin dans la région, cette année ? Les causes sont diverses et difficiles à cerner, beaucoup ont préféré changer de lieu de vacances tandis que d’autres ne veulent pas revivre certains désagréments vécues dans cette endroit. Certains, par habitude, continuent à passer régulièrement leurs vacances à El-Kala pour sa quiétude et ses plages propres, mais se plaignent de la qualité des infrastructures touristiques, hôtels, restaurants... etc. Et pensent que la région aurait beaucoup à gagner à attirer des investisseurs dans le domaine du tourisme et de la restauration.
De l’avis des habitants de la région, des opportunités se sont présentées lors des grands rushs touristiques de ces dernières années, mais rien n’a été fait pour fidéliser les clients. Il n’y a pas eu de nouveaux investissements, pas d’animations nocturnes et la cherté du séjour en général est toujours de mise. Une famille de Batna avouera qu’elle dépensait jusqu’à 6 millions de centimes en 15 jours et que maintenant elle préfère aller ailleurs. Eclairage défectueux du côté de la corniche, eaux usées se déversant à ciel ouvert dans la plage d’El-Mordjane, sont autant d’éléments qui décourageraient même les moins regardants sur les prix. En effet, les vacanciers sont de plus en plus exigeants concernant l’hygiène et les prestations de services.
Posté Le : 31/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : A.Ouelâa
Source : www.quotidien-oran.com