Algérie

El-Qods occupée: Escalade israélienne, condamnations et mises en garde palestiniennes



Les autorités israéliennes poursuivent leurs violations et agressions notamment à El-Qods occupée, suscitant condamnations et désapprobation parmi les Palestiniens notamment après la décision illégale de fermer la zone de prière de Bab al-Rahma dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa.En outre, des mises en garde contre toute tentative de modification du statu quo dans la ville sainte, ont été lancées à l'encontre d'Israël.
Un tribunal israélien a ordonné de nouveau dimanche la fermeture de Bab al-Rahma (la Porte de la Miséricorde) un grand bâtiment situé dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville d'El-Qods occupé. Cette décision a été vivement condamnée lundi par le conseil national palestinien estimant que "les cours israéliennes font partie de l'occupation israélienne, alors toutes les décisions sont illégales". D'après le Conseil, les décisions des cours israéliennes "ne changeront jamais le statu quo de la ville sainte". "Les cours israéliennes violent les résolutions de la légitimité internationale, en particulier la décision de la cour pénale internationale de 2004, qui affirmé qu'il n'est pas permis de modifier les caractéristiques démographique de la ville d'El-Qods". Pour sa part, la présidence palestinienne a condamné la décision du tribunal israélien la qualifiant de "nulle" et d'"illégale". La décision, poursuit la présidence, "est contraire à toutes les résolutions internationales affirmant que la ville sainte d'El-Qods, y compris la mosquée Al-Aqsa, fait partie des territoires palestiniens occupés en 1967 et n'est pas soumise à l'autorité israélienne judiciaire".
La présidence a, en outre, tenu les autorités d'occupation "pleinement responsables de toute répercussion de cette décision israélienne dangereuse et de tout changement du statut historique et juridique à la mosquée Al-Aqsa". Ailleurs, en Jordanie, la décision de fermer la zone de prière de Bab al-Rahma a été catégoriquement rejetée. Ainsi, le ministère jordanien des Affaires étrangères a souligné lundi dans un communiqué que la ville d'El Qods occupée, y compris la mosquée Al-Aqsa, faisait partie des territoires palestiniens occupés en 1967, et ne relevait donc pas de la justice israélienne en vertu du droit international. Le ministère a indiqué que cette porte faisait partie intégrante de la mosquée Al Aqsa, et que l'Administration des Dotations religieuses (Waqf) était la seule entité habilitée à gérer cette mosquée conformément au droit international. Il a également rejeté toute tentative de modification du statu quo à El Qods. Toujours en Jordanie, le parlement a appelé à l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël, à l'issue d'une séance houleuse consacrée aux "agressions israéliennes" sur l'esplanade des Mosquées à El-Qods Est.
Stopper les violations de l'occupant et protéger les Palestiniens
Dans la foulée de la tension qui règne dans les territoires occupés, le Parlement jordanien a, par ailleurs, appelé à porter la question (palestinienne) devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour "stopper les violations israéliennes et protéger le peuple palestinien". Pour le ministre des Affaires étrangères jordanien, Aymane al-Safadi, la ville d'El-Qods "est au-dessus de toute souveraineté et des disputes" et "toute atteinte au statut quo historique est inacceptable", tandis que le ministre des Affaires islamiques et du Waqf, Abdel-Nasser Aboul-Bassal, a affirmé qu'aucun changement ne pouvait y être opéré. Outre la décision de fermer la zone de prière de Bab al-Rahma, l'occupant israélien poursuit sa campagne d'arrestation contre les Palestiniens, dans les territoires occupés. D'après le Club du prisonnier palestinien, l'armée israélienne a pris d'assaut lundi la ville d'al-Khalil, dans le sud de la Cisjordanie occupée, avant d'arrêter le secrétaire du parti présidentiel Fatah dans la région sud et un autre Palestinien, après la perquisition et la fouille de leurs maisons.
Les forces israéliennes ont envahi le village de Tuqu dans le sud de la ville de Beit-Lehm et ont perquisitionné plusieurs maisons avant d'arrêter un Palestinien, selon la même source. De plus, l'armée d'occupation a arrêté un des employés de la commission palestinienne des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers, dans sa maison dans la ville d'Al-Eizariya, au nord de la ville d'El-Qods. Elle l'a ensuite conduit vers une destination inconnue, a ajouté le Club du prisonnier palestinien. La police israélienne a perquisitionné aussi plusieurs maisons dans la ville de Silwan, au sud de la mosquée Al-Aqsa, avant d'arrêté deux Palestiniens dans leurs maisons, a-t-il encore indiqué. Outre les arrestations, les démolitions de constructions dans les territoires palestiniens occupés se poursuivent également: Mardi, l'agence de presse palestinienne indiquée que les bulldozers de la municipalité d'El-Qods ont détruit un bâtiment en construction dans une école située dans le camp de réfugiés 'Shufat' au nord-est de la ville sainte. Dans ce contexte, la Ligue des Etats arabes avait appelé dimanche à une mobilisation "régionale et internationale" afin d'exhorter Israël de mettre un terme aux démolitions de maisons palestiniennes et de traduire en justice les auteurs de ces actes illégaux. Les nouvelles mesures répressives israéliennes interviennent au moment où le Premier ministre désigné Mohammad Ashtiyeh s'efforce de former un nouveau gouvernement d'union nationale qui aura pour mission principale de "renforcer la fermeté du peuple palestinien sur son territoire face aux politiques de colonisation israéliennes, de défendre El-Qods et ses lieux saints musulmans et chrétiens à la lumière des tentatives israéliennes de changer leur statut et de construire une économie nationale forte".


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