Algérie - Revue de Presse

El-Oued L'eau, un vrai casse-tête



La typhoïde, dont 40 cas ont été confirmés jusqu'à aujourd'hui dans la wilaya d'El-Oued, selon des sources proches du dossier, est un problème de santé qui demande des solutions sanitaires. En ce sens ces mêmes sources estiment que pour arrêter l'évolution de cette maladie qui a fini par s'installer dans cette wilaya, il faut impérativement procéder à l'installation d'un nouveau réseau d'alimentation en eau potable et réaliser également un réseau d'évacuation des eaux usées à travers toutes les communes d'El-Oued. Notre source rappelle qu'El-Oued se trouve sur une nappe phréatique et souligne le fait que ses habitants utilisent énormément les fosses septiques. Ce qui fait que la remontée des eaux, connue du reste dans cette région, présente un risque avéré sur la santé de la population. Un état de fait qui n'a pas échappé aux pouvoirs publics, rappelons-le, car en ce sens la rénovation du réseau d'AEP et celui de l'évacuation des eaux usées a été préconisée et validée au niveau des instances centrales il y a de cela une année. Un fait est à retenir, le mois d'octobre de chaque année se révèle propice pour cette maladie. Pour rappel, au mois d'octobre de l'année 2006, 90 cas de typhoïde ont été confirmés et 250 autres cas suspects ont été enregistrés, alors que durant l'année 2005 on parlait d'une cinquantaine de cas confirmés. Mais est-ce le réseau d'eau potable et les fosses septiques qui sont seulement à mettre en cause ? Car d'autres avis préfèrent trouver l'origine de la réapparition cyclique de cette maladie à El-Oued par exemple dans l'utilisation des eaux destinées à l'irrigation dans la composition de la boisson dite Legmi produite localement ou encore dans le problème de javellisation de l'eau. Certains n'écartent pas l'hypothèse qui voudrait que les quantités d'eau transportées chaque jour à bord des 500 camions-citernes qui font le déplacement à partir de wilayas limitrophes et vendues à la population d'El-Oued soient à l'origine de la typhoïde. L'eau des puits de la région reste également une piste à ne pas écarter. Toujours est-il que l'apparition de la typhoïde à El-Oued et Djelfa cette année a quelque peu gâché les statistiques officielles. Du moins si l'on fait référence aux prévisions du ministère de la Santé et de la Population dont l'objectif qui a été affiché était d'arriver à l'horizon 2009 à une incidence de la typhoïde dans notre pays de 1 cas pour 100.000 habitants. Un objectif qui devait être atteint selon les prévisions du département de Amar Tou en 2007. Nous saurons de nos sources que cette incidence avant l'apparition des cas de typhoïde à El-Oued est passée cette année sous la barre de 0,5 cas par 100.000 habitants. Malheureusement tenant compte de la situation dans la wilaya d'El-Oued, les prévisions du ministère de la Santé tablent sur une incidence de 2,40 cas pour 100.000 habitants durant l'année 2007. Selon les statistiques rendues publiques par le ministère en 1963, l'incidence de la typhoïde en Algérie était de dix cas pour 100.000 habitants et elle était en 1999 de 9,84 cas pour 100.000 habitants. L'année 2006 aura été celle qui a marqué le couronnement des efforts de l'Etat dans la lutte contre cette maladie. En effet, l'année dernière l'incidence est descendue sous la barre des 3 cas pour 100.000 habitants pour atteindre 2,91. En début d'année, cette tendance à la baisse s'est confirmée d'une manière prononcée pour atteindre 0,5 cas pour 100.000 habitants.


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