Algérie

El-Milia Vent de doute sur la zone de Bellara


Les informations relayées par certains milieux, sur une possible  annulation de la zone industrielle de Bellara qui nourrit, faut-il le préciser, l'espoir de toute une armée de chômeurs, depuis qu'elle a pris le relais du projet mort-né de la défunte zone franche, ont fini par provoquer certains esprits anonymes qui se sont empressés de dénoncer cette prétendue annulation par le biais de graffitis inscrits sur des murs, au centre-ville. Ces inscriptions anonymes, griffonnées au cours de la nuit du lundi à mardi derniers, sur la façade du mur d'enceinte de l'école Merimeche Zohra, mais aussi sur d'autres murs et sur lesquelles on peut lire «pas de zone franche», ont été vite effacées à coups de pinceau de peinture. Certains de ces écrits ont même poussé l'audace jusqu'à appeler les jeunes à des actions de protestations pour dénoncer le chômage et l'annulation de cette zone industrielle. Quant à la genèse de ces rumeurs qui ont très vite fait un large écho, au sein de l'opinion publique locale, elle remonte à la dernière visite du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, dans la wilaya de Jijel qui l'a justement conduit sur le fameux site de Bellara érigé, d'une manière encore vague, depuis plus de trois années, en zone industrielle d'intérêt régional. Ces rumeurs ont fait part de l'annulation de cette zone qui n'a même pas encore vu le jour ce qui n'a d'ailleurs pas manquer de soulever moult interrogations, au sein d'une opinion encore marquée par l'affaire de l'usine d'aluminium des Emiratis qui a été transférée à Béni-Saf après avoir été annoncée, en premier lieu, pour être réalisée sur le site de Bellara. La déclaration du ministre, le jour de sa visite à Bellara, qui aurait soulevé des réserves sur les procédures d'attribution des lots de terrain à l'intérieur de ce site à de potentiels investisseurs ont, semble-t-il, été le point de départ de ces bruits faussement interprétés par une opinion visiblement agacée par les multiples projets proposés à cette zone mais jamais réalisés. Toutefois, ces bruits et chuchotements qui alimentent la chronique quotidienne des citoyens, depuis quelques jours, sur le sort de cette zone, ne sont, en vérité, que de pures affabulations, selon des sources au sein de la wilaya qui nous ont indiqué que les projets annoncés pour Bellara sont toujours d'actualité. Les mêmes sources ont indiqué que le projet d'investissement d'un montant global de 1,250 milliard de dollars du groupe égyptien «El Ezz Industries» pour la réalisation d'un complexe sidérurgique sur cette zone, a déjà pris de l'avance par rapport au projet de l'Indien «Arcelor Mital» qui a, lui aussi, manifesté son désir de construire une usine du même type sur le site de Bellara. Une source au fait des déclarations du ministre a, par ailleurs, confirmé que ce dernier a parlé d'une commission technique qu'il compte dépêcher sur les lieux pour suivre de près l'attribution des lots à l'intérieur de ce site pour rationaliser l'utilisation de cette immense assiette foncière de 523 ha. Il va, sans dire, que cette polémique née d'une déclaration mal interprétée, semble-t-il, n'est, en fait, que l'histoire d'un site plusieurs fois aménagés à coups de dizaines de milliards et pour lequel on a encore dépensé des sommes astronomiques, en argent public, pour le préparer à de prétendus projets qui n'ont jamais vu le jour, à vrai dire. Depuis plus de 30 ans, ce site devenu plus célèbre par les échecs qu'il a connus que par le nom qu'il porte, est encore à la recherche de sa vocation après avoir raté pas moins de 5 projets qui ont tous été proposés pour être réalisés sur son immense terrain, maintes fois visité par des délégations étrangères et nationales, pour enfin finir en un vaste lieu de pâturage. Le long mur qui cerne ce site est, quant à lui, tombé, tel le mur de Berlin, sous l'effet du travail de sabotage de certains riverains qui l'ont troué de toute part pour faire entrer leurs bêtes à l'intérieur de cet espace pompeusement appelé «zone industrielle» après avoir longtemps entretenu, au temps où il s'appelait zone franche, les illusions des chômeurs de toute une région qui observent plus que jamais d'un oeil méfiant les projets promis pour cette zone.
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